Selon le bihebdomadaire Défis Actuels du mardi 28 février 2017, l’enlisement de la crise sociale des syndicats appelant aux Villes mortes dans les régions anglophones frontalières au Nigeria, pourrait entrainer un manque à gagner de plus de 150 milliards FCFA. Mais déjà, certaines études font état de ce que la décision des autorités camerounaises de suspendre l’internet dans cette partie du pays a déjà entrainé une perte de plus de 500 millions FCFA en l’espace d’un mois.
Pour le journal nigérian Business Day, si cette crise se poursuit sur plusieurs mois encore, l’on pourra enregistrer la chute des exportations nigériane vers ces parties du Cameroun. Surtout que les échanges se sont densifiés ces dernières années grâce à la construction en cours d’achèvement d’une longue route de 403kilometres entre Bamenda et Enugu au Nigeria.
À côté de cela, des pertes proviendront aussi des droits d’entrée des produits camerounais au Nigeria, ainsi que des droits de sortie des importations camerounaises en provenance de ce pays. Avec son marché de 170 millions de consommateurs, le Nigeria est le premier fournisseur du Cameroun, avec environ 20% des exportations vers Yaoundé. À en croire le ministre du Commerce, Luc Magloire Atangana Mbarga, les échanges entre les deux pays culminent à 382 millions FCFA par an, peut-on lire dans le journal.
Compte tenu de cette situation qui fragilise l’économie de l’État du Cameroun, il devient impératif de trouver des solutions à ces problèmes, et ce de manière définitive.