Les trois régions septentrionales sont touchées. L’Œil du Sahel paru le 8 mai 2017 renseigne que l’Adamaoua, le Nord et l’Extrême-Nord sont fortement touchés par les coupures intempestives d’électricité. Depuis un mois, la fréquence de délestage est passée d’un jour par quartier à deux ou trois jours.
Une situation qui pénalise les populations. Interrogé par le journal, Daouda, habitant du quartier Yelwa à Garoua, raconte le calvaire : « Nous avions déjà de nombreux soucis avec les délestages, mais la situation est devenue grave ces dernières semaines. Avant, Eneo (entreprise de production et de distribution de l’électricité ndlr) suspendait la distribution de l’énergie électrique un jour par semaine. Maintenant, c’est trois jours sur sept pour chaque quartier. Mais le samedi, c’est toute la ville qui est dans le noir », dit-il.
A l’origine de cette situation, indique le trihebdomadaire, « se trouve la baisse drastique des capacités de production d’électricité de la centrale hydroélectrique de Lagdo, laquelle baisse de production est elle-même consécutive à l’ensablement progressif du réservoir du barrage éponyme ». Conséquence, ledit barrage ne produit actuellement que 30 MW d’énergie électrique sur une capacité de 72 MW.
La situation aurait été pire, si certaines mesures n’avaient pas été prises. Eneo et le gouvernement ont en effet décidé de l’installation de 20 MW de capacités supplémentaires à la centrale thermique de Djamboutou au cours de l’année 2015-2016.
Des solutions palliatives sont envisagées. « Il en est du contrat que vient de signer la société Eneo avec l’entreprise britannique Aggreko, pour l’installation d’une centrale thermique d’une capacité de 10 MW dans la ville de Maroua. Grâce à cette infrastructure, prévue pour être livrée au mois de juillet 2017, apprend-on, le volume actuel des délestages devraient être réduit de près de 70% », lit-on.