Le Groupe d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique centrale (Gabac) s’est réuni récemment à Douala, au Cameroun, pour adopter une typologie des tâches à effectuer dans la cadre d’un rapport sur le change manuel et les transferts des fonds dans la zone Cemac.
Sous la présidence de Pamphile Mbeng Mezui, professeur des Facultés de sciences économiques et de gestion, consultant, le Gabac a particulièrement insisté sur la différence entre l’alerte et le cas de typologie pour davantage éclairer la lanterne de tous, particulièrement celle des responsables des Agences nationales d’investigation financières (Anif).
Il en ressort que la notion d’alerte renvoie à l’ensemble des faits et pratiques illégales et illicites dont les autorités de poursuite ou de contrôle pourraient avoir connaissance. C’est le cas de l’activité de change clandestin que connaissent aujourd’hui les économies de la Cemac.
Par contre, le cas de typologie part généralement d’une déclaration de soupçon suivie d’une enquête des Anif ou tout autre organisme compétent. Il met en exergue le mode opératoire, la technique criminelle, le rôle des acteurs, les actions de coopération, l’estimation des sommes en jeu et la collaboration avec les autorités judiciaires.
Les experts ont proposé au Gabac que la prochaine réunion se tienne en fin juin 2017 en Guinée équatoriale.