D’après le bihebdomadaire Le Financier d’Afrique du mercredi 6 décembre 2017, plus de 500 conteneurs, dont la durée de séjour varie entre 33 jours et 846 jours étouffent le terminal à conteneurs du port de Douala. Devant cette situation plutôt embarrassante, le Directeur général du Conseil national des Chargeurs du Cameroun (CNCC), Auguste Mbappe Penda, invite à travers un communiqué « les structures et personnes à bien vouloir procéder à l’enlèvement de leurs conteneurs en séjour prolongé sur le terminal à conteneurs dans les meilleurs délais ».
A en croire des données recueillies par le journal, 27 entreprises sont principalement concernées par cette situation. Il s’agit entre autres de la société Quifeurou, qui comptabilise à elle seule 140 conteneurs, pour une durée de séjour de 90 jours ; Africa Food Distribution enregistre 37 conteneurs au port, pour une durée de séjour allant de 31 à 64 jours ; la plateforme Commerciale Tsékenis enregistre 8 conteneurs pour une durée de séjour de 847 jours ; Bocom pétroleum et recycling possède 2 conteneurs au port pour une durée de 113 à 846 jours. Nestlé possède 8 conteneurs au port de Douala ainsi que plusieurs autres entreprises telles Sosucam, Plasticam et autres.
Dans l’optique d’éviter un engorgement, le directeur général du CNCC a, à travers un communiqué a invité les importateurs en séjour prolongé à libérer cet espace. Notons qu’au niveau du port, l’absence des aires d’entreposage pose effectivement un réel problème. Ce qui peut justifier la rallonge les délais de passage des marchandises. Pour cela, outre le processus de dématérialisation lancé par le Guichet unique, les responsables du PAD avaient également trouvé solution dans les ventes aux enchères. Cette stratégie vise le désengorgement de la place portuaire, aéroportuaire, des magasins et aires de dédouanement, en vue de la fluidité des échanges commerciaux, apprend-on.
Ladite vente aux enchères publiques concerne donc entre autres, les marchandises importées non déclarées dans un délai de trois mois, en sus des 14 jours de franchise prévus par la réglementation en vigueur. Dans la même veine, les marchandises déclarées et ou payées mais non enlevées dans les délais règlementaires évoqués sont concernées.
Non sans oublier les marchandises périssables ou en mauvais état de conservation ou les marchandises saisies à la suite d’une infraction aux lois et règlement que la Douane est chargée d’appliquer.