La France est en chute libre
Les entreprises françaises perdent 30% des parts de marché au Cameroun, en raison de la percée fulgurante des entreprises chinoises.
La France veut redorer son blason au Cameroun. Conscient de la perte de terrain des entreprises françaises dans fa réalisation des grands chantiers au Cameroun, Christophe Gilhou vient d’entamer une opération de séduction auprès des autorités camerounaises. C’est dans ce cadre le diplomate français est allé à la rencontre du ministre des Travaux publics(Mintp), le 24 novembre. L’échange de près d’une heure entre, Emmanuel Nganou Djoumessi et son visiteur a globalement porté, sur la contribution des entreprises françaises au développement des infrastructures au Cameroun.
L’occasion a ainsi permis aux deux personnalités de passer en revue, l’ensemble des projets dans lesquels la France accompagne le Cameroun tant dans la réalisation que dans le financement. Au terme de cet échange, le diplomate français a confié à la presse, que l’objectif de sa visite était à la fois de faire le point, sur les projets d’infrastructures menés par le ministère et voir également, l’apport des entreprises françaises qui sont implantées dans le pays et comment elles peuvent contribuer à prolonger le développement du Cameroun en matière de construction.
En effet, les entreprises françaises perdent 30% de parts de marché au Cameroun en raison, de la percée des entreprises chinoises. Le 24 juin 2021, s’exprimant devant les étudiants de l’institut des relations internationales du Cameroun(lric), l’ambassadeur de France au Cameroun, Christophe Guilhou a reconnu que les entreprises françaises perdent progressivement pied au Cameroun : « La part de marché des entreprises françaises au Cameroun est passée de 40% dans les années 1990 à 10% aujourd’hui », a martelé Christoph Guilhou.
L’information est rapportée par l’agence Ecofin. Ainsi, poursuit l’auteur de l’article, sur les 30 dernières années, les entreprises françaises ont perdu au total 30% de parts de marchés au Cameroun. L’affaire du Port autonome de Douala(Pad), où le consortium franco-danois Bolloré Maersk a été écarté de la gestion du terminal au profit d’une gestion en régie, en est une parfaite illustration.
La visite du diplomate auprès de l’ingénieur de l’État loin d’être une simple balade de santé, serait selon des spécialistes, une opportunité de remettre sur les rails, les entreprises françaises. Il est question pour la France de passer à l’offensive, pour tenter de reconquérir la place privilégiée qu’elle a perdu au profit de la Chine qui ne lésine pas sur les moyens pour se positionner en Afrique en général et au Cameroun en particulier.
Selon des informations crédibles contenues dans un document de la présidence de la République qui cite les données de la Conférence des Nations unies pour le commerce et le développement (Cncced), entre 2000 et 2014, le Cameroun a capté 2750 milliards de l’investissement direct étranger(lde), dont 1850 milliards de Fcfa en provenance de la Chine, soit 67% de l’Ide entrant au Cameroun. Le reste du pourcentage provient des pays tels que les Usa, la France et le Nigéria. C’est donc dire combien, la situation est préoccupante pour les autorités françaises qui tentent ainsi de renverser la tendance.
