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La CAN 2021, un tremplin pour relancer l’économie camerounaise

La CAN 2021 pour relancer l’économie camerounaise

Mer., 12 Janv. 2022 Source: www.camerounweb.com

• L’économie camerounaise est fragilisée

• La CAN devrait servir de tremplin pour relancer les choses

• Pour l’instant, le Cameroun reste crédible auprès de ses créanciers



Durement touchée par la pandémie de Covid-19, la flambée des prix des matières premières et les menaces sécuritaires, l’économie camerounaise veut sauver sa peau.

La 33e Coupe d’Afrique des Nations qu’abrite le pays, est donc vu comme une occasion en or pour redorer le blason.

La CAN doit donc servir de tremplin à cette économie camerounaise déjà fragilisée. « En 2020, le PIB a reculé pour la première fois depuis 1994. L’économie camerounaise est résiliente : la croissance est revenue mais elle reste fragile », indique Désiré Avom, doyen de la Faculté d’Economie de Gestion de l’Université de Dschang au micro de nos confrères de La Croix.

On compte beaucoup plus sur le secteur tertiaire en général et le tourisme en particulier pour bien profiter de la CAN afin de repartir de l’avant après une longue période de vaches maigres.

« L’épidémie nous a mis un énorme coup de massue. Nous espérons faire un chiffre d’affaires supérieur à ce que nous faisons d’habitude », a confié Chantal Lewat, présidente du Syndicat patronal de l’industrie de l’hôtellerie et du tourisme du Cameroun (SPIHT). « Nous avons installé un écran géant pour que les touristes puissent venir passer les soirs de match à l’hôtel », déballe-t-elle comme stratégie de relance.

Si d’autres pensent qu’il faut s’appuyer sur la CAN pour relancer l’économie camerounaise, les avis divergent d’une opinion à une autre. Certains, à l’instar de Dieudonné Essomba, Economiste camerounais, se montrent plus sceptiques sur les retombées économiques de l’événement.

D’ailleurs, il révélait à l’AFP en août dernier que « la CAN ne peut pas avoir un effet macroéconomique fort » et d’ajouter que « l’impact de la CAN est extrêmement marginal par rapport au coût de l’investissement ».

« Les infrastructures réalisées pour la CAN (évaluées à 520 milliards de FCFA) peuvent participer à un développement économique structurel, rétorque Désiré Avom. Nous devons les valoriser pour en tirer un avantage à long terme. »

« Grâce à ces stades, nous devrions pouvoir accueillir d’autres grandes compétitions et événements qui devraient attirer de nombreux touristes », ajoute Chantal Lewat qui espère que les stades ne vont pas se transformer en éléphants blancs, une fois la compétition terminée.

Rappelons toutefois que la dette publique du Cameroun s’est creusée sous le poids des lourds investissements consentis pour organiser la plus grande compétition de football d’Afrique et dépasse aujourd’hui les 40 % du PIB.

« Pour l’instant, le Cameroun reste crédible auprès de ses créanciers mais l’augmentation continuelle de la dette depuis 2007 inquiète », rapporte Désiré Avom.

Source: www.camerounweb.com