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Cameroun : le FMI projette un taux d’inflation de 4,6% en 2022

Cette réalité entraîne des surcoûts de production dans les entreprises

Lun., 4 Juil. 2022 Source: Défis Actuels du 4-7-2022

Malgré une croissance économique projetée à 3,8%, le Cameroun devrait difficilement faire face à l’inflation galopante constatée depuis la reprise de l’activité économique post-Covid-19.

Selon les projections du Fonds monétaire international (FMI), l’inflation devrait atteindre 4,6% au Cameroun au cours de cette année 2022. L’information est contenue dans le communiqué ayant sanctionné la deux revue du nouveau Programme Economique et Financier (PEF) appuyé par la Facilité Elargie de Crédit (FEC) et du Mécanisme Elargi de Crédit (MEC), publié le 29 juin 2022. « L’inflation moyenne devrait s’élever à 4,6 %, tandis que l’augmentation des recettes des exportations de pétrole devrait permettre d’améliorer le déficit de la balance courante, qui devrait atteindre 2,1 % du PIB », a écrit le FMI.

Cette projection découle d’une « incertitude considérable découlant de la forte augmentation des prix internationaux des produits de base – en particulier du pétrole, des engrais et des denrées alimentaires – accentuée par la guerre en Ukraine, et du resserrement des conditions sur les marchés financiers internationaux », explique l’institution de Bretton Woods.

Cette réalité entraîne des surcoûts de production dans les entreprises, qui les répercutent sur les produits finis mis sur le marché. Si cette prévision se réalise, le Cameroun aura alors enregistré son taux d’inflation le plus élevé depuis Tannée 2008, au cours de laquelle cet indicateur avait culminé à 5,3 %, selon les données compilées par la Banque mondiale.

Les prévisions d’inflation faites par le FMI ne surprennent pas les autorités camerounaises qui ne cachent pas leurs craintes. « La mission du FMI a partagé l’inquiétude des autorités face à la hausse des prix des denrées alimentaires et a salué les efforts déployés par les autorités pour assurer un approvisionnement suffisant en engrais afin que la prochaine récolte soit abondante », indique le Fonds.

Face à la menace d’une crise alimentaire mondiale, Yaoundé multiplie les efforts alors le spectre des émeutes de la faim de 2008 plane. Cette année-là en effet, la hausse généralisée des prix dans le pays avait provoqué un soulèvement populaire dans plusieurs grandes métropoles. Pour catalyser une baisse des prix de certains produits sur le marché, le chef de l’Etat Paul Biya, avait été amené, à travers une ordonnance signée le 7 mars 2008, à exonérer de droits de douane le riz et le poisson importés, deux produits alimentaires parmi les plus consommés par les populations.

Source: Défis Actuels du 4-7-2022