Le taux de croissance a progressé de 0,2% par rapport à 2021
L’année dernière, et comme dans la plupart des pays du monde, l’économie camerounaise a fait face à plusieurs contraintes qui ne lui a pas permis d’être plus dynamique. Le taux de croissance a ainsi progressé de 0,2% par rapport à 2021. Une légère embellie qui s’explique par la résilience dont a fait preuve l’Etat.
En s’adressant à la Nation le 31 décembre dernier, le Président de la République, Son Excellence Paul Biya n’a pas manqué de faire une rétrospective, notamment sur le volet de l’économie. Le chef de l’Etat constate une légère progression puisque le taux de croissance s’est fixé à 3,8% en 2022, contre 3,6% en 2021.
Cette progression aurait pu être plus importante si l’économie camerounaise n’avait pas été confrontée à des chocs exogènes de grande ampleur.
« Alors que l’économie mondiale commençait à peine à se relever des distorsions engendrées par la pandémie du Covid-19, est survenu en Europe de l’Est, un conflit armé entre la Russie et l’Ukraine », a rappelé le chef de l’Etat.
Avant de souligner que la guerre entre ces deux pays a entrainé de profondes perturbations dans les circuits d’approvisionnement du marché mondial en produits de grande consommation, tels que les céréales, le pétrole brut et le gaz. Des produits dont la bonne santé de l’économie nationale est grandement tributaire.
En plus de cela, les dysfonctionnements du commerce international entrainés par la crise russo-ukrainienne ont également causé des pénuries de certains biens manufacturés et autres denrées alimentaires de première nécessité, combinées à une hausse généralisée des prix.
Heureusement, bien plus que beaucoup de pays en développement, le Cameroun a su se montrer résilient. Pour y parvenir, et sous l’impulsion du chef de l’Etat, le gouvernement mis en œuvres de vigoureuses mesures à telle enseigne que l’inflation est restée raisonnable, autour de 3%.
De même, l’accès aux intrants a été garanti, ce qui a permis de continuer les activités de production et de réduire le risque d’insécurité alimentaire. On peut également parler de l’accroissement des facilités fiscales et douanières consenties dans le cadre du plan de relance post covid-19.
Il faut également considérer les subventions importantes qui ont été accordées aux entreprises des secteurs sensibles, pour soutenir la viabilité et la compétitivité de l’économie camerounaise. La lutte contre les comportements spéculatifs abusifs et les exportations frauduleuses des denrées de première nécessité a été intensifiée.
Le renforcement de la production locale, la réduction de l’indépendance aux importations et la promotion du « Made in Cameroon » ont également connu des avancées encourageantes.
« Le Gouvernement continuera à accorder une attention particulière à la mise en œuvre coordonnée de la politique d’ImportSubstitution, et à l’exploitation optimale des opportunités qu’offre la Zone de Libre Echange Continentale Africaine », a annoncé le président Paul Biya.
