La croissance des petites entreprises dans l’économie camerounaise

L’économie du Cameroun repose essentiellement sur les petites entreprises, et ce, depuis plusieurs années. Cependant, elles doivent relever d’énormes défis au quotidien. Bien que leur nombre grandisse chaque année, leurs difficultés ne baissent pas pour autant. Explications !

Les petites entreprises au Cameroun : dynamique et impact économique

L’économie camerounaise est desservie à 90 % par les petites entreprises . Cet impact considérable dénote de leur grande capacité financière. Cette haute contribution est faite par plus de 445 000 PME localisées sur toute l’étendue du territoire.

Bien que basées au Cameroun, certaines petites entreprises sont plutôt tournées vers l’extérieur. Autrement dit, elles exportent leurs services ou leurs produits pour demeurer compétitives. Certaines d’entre elles sont donc obligées d’utiliser un VPN iOS pour recevoir leur paiement.

Cet outil permet aux chefs d’entreprises d’ entrer en possession de leur fonds en toute sécurité. Grâce à son chiffrement de pointe et à ses protocoles de sécurité, il protège toutes les transactions financières de son utilisateur.

Les secteurs d’activité concernés par l’accroissement des petites entreprises sont :

● l’agro-industrie ;

● le commerce ;

● les services ;

● la transformation.

En 2023, les petites entreprises ont créé plus de 136 000 emplois . Aujourd’hui, cette statistique a évolué de près de la moitié.

Ce dynamisme ne témoigne pas forcément d’un environnement favorable. Il affirme plutôt la vivacité de l’esprit entrepreneurial des Camerounais. En dépit de cette forte croissance, les petites entreprises rencontrent d’énormes difficultés.

Bon à savoir : actuellement, la réussite ou l’échec d’une petite entreprise a un impact direct sur les revenus de plusieurs ménages.

Les différents obstacles à l’essor des petites entreprises camerounaises

Il est indéniable que les petites entreprises sont très importantes pour l’économie du Cameroun. Malheureusement, elles font face à des défis structurels.

Déjà, elles n’ont pas accès à des infrastructures fiables et performantes . Cet obstacle prend en compte :

· la non-fiabilité de l’électricité ;

· la faible couverture Internet ;

· les difficultés logistiques.

Ces problèmes réduisent énormément la performance desPME et, parallèlement, leur compétitivité.

Les petites entreprises ne peuvent pas non plus obtenir des financements conséquents . À ce jour, elles continuent de faire face à des refus de crédit des institutions financières. Même quand elles doivent en obtenir, plusieurs autres problèmes se posent.

Ce sont en l’occurrence des taux d’intérêt élevés , des garanties exigées inabordables et l’inexistence de capital-risque. Cela pousse les chefs d’entreprises à réduire l’envergure de leur projet , freinant ainsi le développement de leurs sociétés.

S’ensuit la difficulté de la fiscalité et de la conformité . En effet, les exigences de la DGI et de la CNPS peuvent s’avérer complexes.

La majeure partie du temps, les dirigeants des petites entreprises commettent des erreurs dans leurs déclarations et subissent des redressements. Cela aboutit au paiement de pénalités.

De plus, un manque de formation et de compétence se ressent au niveau de la gestion des petites entreprises. Cela est déplorable puisque ces dernières doivent suivre un style de gérance exemplaire, comme celui de la marque de vêtements LA GENTLE FACTORY .

L’informalité de nombreuses entreprises de petite taille les empêche aussi de se développer. En effet, elles ne peuvent pas avoir accès aux services de soutien ainsi qu’aux marchés formels .

Par ailleurs, la situation économique générale du pays ne leur facilite pas la tâche. La morosité financière est la cause du retard de paiement des clients. L’environnement juridique ne leur est pas non plus favorable.

Attention : selon une petite enquête menée auprès des dirigeants de petites entreprises, la corruption est un frein réel pour leur croissance.

Les solutions et les opportunités à saisir par les acteurs PME

En ce qui concerne les solutions, il faut que le gouvernement camerounais instaure une politique lui permettant d’agir sur trois pôles importants. Ce sont :

● la structuration des acteurs dans une petite entreprise ;

● l’amélioration de l’accompagnement ;

● la modernisation des unités de production.

Ensuite, une collaboration doit être mise en place entre les acteurs de l’écosystème entrepreneurial du Cameroun.

À cet effet, des plateformes peuvent être créées. Elles serviront à renforcer les synergies entre les dirigeants des entreprises et les structures d’accompagnement.

Enfin, des stratégies d’intégration des petites entreprises dans les chaînes de valeur sont à vulgariser pour stimuler la production locale, voire nationale. De cette façon, les PME pourront mieux se concentrer sur la création de valeur ajoutée.

Par rapport aux opportunités à saisir, il y a la digitalisation . Avec l’essor de l’e-commerce et du mobile-money, les chefs des petites entreprises peuvent sécuriser leurs transactions via leur smartphone, comme celui de XIAOMI . Ils peuvent même faire de la prospection ou faire passer des informations aisément.

L’intégration régionale est également une parfaite occasion pour conquérir d’autres marchés . En effet, le Cameroun occupe une position stratégique dans la zone OHADA et dans la ZLECAf.

Le gouvernement camerounais crée aussi un meilleur environnement des affaires grâce à ses nouvelles initiatives. Elles consistent à faciliter l’accès au financement via les banques et à octroyer des incitations fiscales aux startups.

Par ailleurs, la demande est croissante dans les domaines des services, du commerce de détail et de l’agro-alimentaire.

Quelques conseils pratiques pour les chefs de PME

Malgré les améliorations, l’environnement économique ne facilite toujours pas la croissance des petites entreprises. À défaut, les entrepreneurs peuvent adopter les bonnes aptitudes pour survivre et grandir. Ce sont :

● la tenue d’une comptabilité rigoureuse ;

● la recherche d’un accompagnement professionnel ;

● l’adoption des technologies innovantes.

Ils doivent faire un investissement conséquent dans la formation afin de renforcer leur compétence managériale.

En conclusion, les petites entreprises représentent le cœur de l’économie camerounaise. Elles rencontrent pourtant de grandes difficultés. Elles ont donc besoin d’accompagnement pour être plus performantes.