Après une grossesse qui s’est interrompue par une fausse couche, la nommé Azel Sorelle n’a pas perdu l’envie d’avoir un bébé. Surtout que visiblement, le responsable de la grossesse n’avait pas été mis au courant de son interruption.
Elle s’est rendue, le samedi 4 juillet 2015, à la maternité de l’hôpital régional de Bertoua où elle a dérobé un nouveau-né, âgé de neuf jours. C’est à la gare routière, alors qu’elle avait déjà acheté un ticket de voyage en direction de Belabo, ville située toujours dans la région de l’Est, qu’elle a été rattrapée de justesse par les éléments du commissariat central de la ville.
Ce sont les propres confidences de la présumée voleuse qui ont permis de la rattraper aussi vite. En effet, la veille de son acte, Azel Sorelle confiait à sa voisine Béatrice son ardent désir de se faire des photos en compagnie d’un nouveau-né.
Un désir qui s’est très vite réalisé. Azel Sorelle s’est rendue à l’hôpital régional de Bertoua où de faux jumeaux étaient venus au monde neuf jours auparavant. Elle a jeté son dévolu sur le garçon. C’est au hasard d’une promenade à l’agence que Béatrice l’aperçoit toute heureuse. Elle alerte immédiatement le commissariat central.
A la maternité, la mère des jumeaux, une réfugié centrafricaine, reconnait avoir échangé avec la fuyarde qui l’a même aidé à s’occuper des bébés le temps de laver leurs vêtements. C’est à ce moment-là que Sorelle a pris la poudre d’escampette. La mère des jumeaux n’avait alors que ses yeux pour pleurer. Actuellement en garde à vue dans les cellules du commissariat central de Bertoua, Azel Sorelle sera présentée ce lundi devant le procureur de la république.
Selon des sources, le vol de bébés dans cet hôpital de la capitale régional de l’Est n’est pas un fait inhabituel. Plusieurs cas ont été signalés et les éléments des forces de maintien de l’ordre sont devenus assez réactifs à l’annonce de probablement enlèvement. Néanmoins, la sécurité mérite d’être renforcée au sein même de la maternité.