• Boko Haram a encore sévi
• Des combattants ont brûlé des habitations
• C’est à Mozogo
Mozogo est une commune du Cameroun située dans la région de l'Extrême-Nord et le département du Mayo-Tsanaga. Dans la nuit du mercredi le 22 juin 2022, des combattants de Boko Haram ont attaqué des populations par surprise et brûlé leurs maisons.
Il a été signalé à Humanity Purpose une nouvelle attaque terroriste dans la nuit du mercredi à jeudi, dans le village de Goldavi situé dans la commune de Mozogo dans l’Extrême-Nord.
En nombre suffisant, des hommes du groupe terroriste Boko Haram ont lancé sur l’assaut sur le village, sans aucune riposte que ce soit du côté de l’armée ou des populations : « Le village Goldavi dans la commune de Mozogo a subi une attaque de Boko Haram cette nuit 22-23/06/2022. Les combattants étaient en très grand nombre et l'armée n'a pas pu riposter. Ils ont brûlé des dizaines de maisons », a écrit Humanity Purpose sur Twitter.
En termes de bilan, aucune communication officielle n’a été faite pour l’instant sur des éventuelles pertes en vie humaine.
Terrorisme : Boko Haram repoussé, retour au bercail pour les habitants de ces villages camerounais
La Force multinationale mixte (MNJTF) a divulgué des chiffres relatifs aux familles camerounaises déplacées et réinstallées. Précédemment, les activités du groupe islamiste Boko Haram ont déplacé plusieurs milliers de personnes dans beaucoup de pays dans la région du lac Tchad.
La force multinationale mixte est une force multinationale qui combat les terroristes dans la région du lac Tchad et qui regroupe le Niger, le Nigéria, le Tchad et le Cameroun. Elle renseigne qu’entre 2021 et les cinq (05) premiers mois de l’année 2022, 200 000 personnes internes/réfugiés, déplacées ont été réinstallées dans leurs foyers ancestraux.
Selon les données communiquées et relayées par actucameroun.com, un total de 117 193 personnes ont été renvoyées dans 18 villages du Cameroun. Au Tchad, on parle de 22 112 personnes déplacées qui ont été renvoyées dans 20 villages. Au Nigéria, ce sont 47 126 personnes qui ont été renvoyées dans 05 communautés et en République du Niger, 30 735 personnes ont été renvoyées dans 20 communautés.
Dans les précisions faites par le rapport, la répartition par pays, en ce qui concerne le cameroun, donne les chiffres suivants : « 1 140 sont retournés à Blangoua ; Darak 1 552 ; Fotocol 12,985 ; Goulfey 1358 ; Hilé-Alifa 1 996 ; Logone-Birni 72 ; Makari 13 542 ; Waza 3 509 ; Zina 10 248 ; Kolofata 20 575 ; Mora 17 437 ; Bourha 1 666 ; Hina 167 ; Koza 4 707 ; Mayo Mozkota 16 031 ; Mogode 1 084 ; Mokolo 8774 ; et 349 retournèrent à Soulede-Roua ».
Le document précise que « les succès de nos opérations ont conduit à la défaite de plusieurs terroristes de nombreux villages qui étaient des bastions des BHT (Terroristes de Boko Haram) avec le sauvetage correspondant de milliers de captifs. Par conséquent, des environnements sûrs et sécurisés ont ainsi été créés, ce qui a conduit au retour de nombreux déplacés internes et réfugiés ».
Par ailleurs, « les habitants de ces villages saccagés n’avaient donc pas d’autre choix que de se réinstaller dans d’autres refuges, soit en tant que personnes déplacées à l’intérieur du pays pour ceux qui se sont déplacés sur les côtes de leur pays, soit en tant que réfugiés pour ceux qui sont partis vers les pays voisins ».