Braquage d'une mosquéen au Nord

Mosque Photo d'archives utilisée à titre d'illustration

Mon, 23 May 2016 Source: fr.allafrica.com

Mouhamadou Sidiki n'est plus de ce monde depuis le 9 mai dernier. Fidèle musulman de la mosquée de Likok, une localité située dans l'arrondissement de Martap, il a été tué dans ce saint lieu, par des individus armés de kalachnikovs. «Il était 19h30 quand sept individus ont fait irruption dans la mosquée .Parmi les sept personnes, deux étaient armés de Kalachnikovs et cinq de machettes. A peine sont-ils entrés dans la mosquée, que celle-ci s'est vidée. Les gens couraient dans tous les sens. D'autres criaient. C'était l'hystérie», explique un témoin de la scène, Une fois dehors, ajoute-t-il «nous avons cru que tout le monde est sorti, même Sidiki».

Ce qui n'a pas été vérifié. Mouhamadou Sidiki avait décidé contre vents et marées de poursuivre sa prière. «Pendant qu'on se débattait pour sortir, Sidiki est resté. Il ne voulait pas sortir. Il est resté stoïque face à tout ce qui se passait. Après nous avons entendu des voix qui s'échappaient de la mosquée.

Quelques minutes plus tard, un coup de feu a retenti. A ce moment, nous avons compris que c'était fini pour Sidiki», explique Amin. Après le départ des hommes armés, le corps de Mouhamadou Sidiki sera retrouvé gisant dans une mare de sang.

Par la suite, les hommes armés ont enléves deux autres fidèles qui trainaient apparemment le pas. Il s'agit d'Allahdji Maloudou et Allahdji Mouctar. Informés, les gendarmes de Martap et de Ngaoundéré sont partis aux trousses des meurtriers de Mouhamadou Sidiki qui seraient également à l'origine de deux autres enlèvements dans la localité de Mawal. Des enlèvements qui ont eu lieu le 13 mai dernier à 11 h. Les personnes enlevées se nomment Mohaman Bello, Sali et Ousséini.

«Nous suspectons que ce soit le même groupe qui a opéré à Likok. C'est le même nombre des membres de ce gang que les populations nous ont donné dans les deux localités surtout que tout se passe dans le même arrondissement», souligne une source militaire.

Comme dans le premier cas, les ravisseurs ont conduit les otages vers une destination inconnue. Aucune rançon n'a été demandée dans les deux cas.

Source: fr.allafrica.com