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Cameroun : pêcheurs et commerçants évitent Njitapon, la peur au ventre

Les commerçants qui parviennent à atteindre Njitapon se plaignent de la rareté des clients

Wed, 29 Jun 2022 Source: www.camerounweb.com

Du fait de sa proximité avec les Régions du Sud-Ouest et du Nord-Ouest, épicentres de la crise anglophone, la Région de l'Ouest a toujours été sous la menace d'attaques séparatistes.

Les commerçants qui parviennent à atteindre Njitapon se plaignent de la rareté des clients. L’un d’eux explique qu’avant les attentats, il pouvait gagner 25 000 francs CFA par jour ; mais depuis deux semaines, ses ventes quotidiennes au marché de cette localité oscillent entre 4 000 et 8 000 francs CFA.

Les commerçants et les pécheurs évitent certaines zones dangereuses telles que Njitapon. C'est un constat fait par Cameroon Magazine dans cette région où les hostilités s'accroissent de jour en jour. En effet, le chef du village de Njitapon, Pkmoumi Issa précise que « le marché s’est rétréci ». « Avant les attentats, il y avait plus de trois fois plus de personnes qu’aujourd’hui. Les gens venaient des communautés voisines pour s’approvisionner ici », explique-t-il.

Après l'attaque ayant couté la vie à cinq gendarmes et fait au moins cinq blessés blessés, perpétrée le 8 juin 2022 par des combattants séparatistes à la base du Groupement polyvalent d'intervention de la gendarmerie nationale (Gpign) à Njitapon dans le Département du Noun , plusieurs autres localités de la Région de l'Ouest seraient également la cible de ces terroristes, indique mimimeinfo.

Les localités de Galim et Babadjou dans le Département des Bamboutos, Fongo-Ndeng, Fongo-Tongo et Fondonnera dans le Département de la Menoua, Bangourain et Kouoptamo dans le Département du Noun, separées très proches des zones en crise, ont déjà subi chacune au moins une attaque terroriste.

Les pouvoirs publics, à travers le gouvernement de la Région de l’Ouest, Awa Fonka Augustine, ont indiqué avoir pris des mesures pour assurer la protection des personnes et des biens sur place. Cela n’empêche pas les pêcheurs et commerçants de suspendre leurs activités dans la région. Mais cela ne convainc pas les résidants.

« De nombreux pêcheurs ont fui le village après les attaques du groupe armé séparatiste contre le poste de contrôle avancé de la gendarmerie nationale. Les assaillants sont arrivés ici en pirogue via la rivière Noun, où ils exercent leurs activités, notamment au barrage de Bamenjing. Nous sommes inquiets. La situation économique se dégrade et risque de laisser place à un environnement incertain », a regretté une source sur place.

Source: www.camerounweb.com
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