Le ministre de la Communication, Issa Tchiroma Bakary donnait un point de presse ce 27 août à Yaoundé sur l’ampleur de la consommation de la drogue et autres stupéfiants.
La consommation de la drogue et des stupéfiants, notamment par les jeunes, préoccupe le gouvernement. Selon Issa Tchiroma Bakary, la drogue détruit la jeunesse et ses effets dévastateurs inquiètent les pouvoirs publics. Pour le regretter, le porte-parole du gouvernement a cité le cas de nombreux jeunes camerounais drogués enrôlés dans les rangs de Boko Haram.
Situation similaire dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest où les actes terroristes endeuillent de nombreuses familles. En effet, le ministre parle « de véritables machines à tuer » sous l’effet de la drogue. Ainsi, l’ampleur de la crise qui remonte à novembre 2016 dans les régions anglophones, traduit le « caractère désolant des effets de la consommation de drogue par nos jeunes » déplore Issa Tchiroma Bakary.
Statistiques
Il ressort de ce point de presse que 21% de la population camerounaise a déjà expérimenté la consommation d’une drogue. Par ailleurs, les consommateurs réguliers représentent 10%, soit 60% des jeunes âgés entre 20 et 25 ans. Quant à la couche sociale la plus concernée, les jeunes de moins de 15 ans, plus de 12 mille consomment les stupéfiants au Cameroun. En effet, il s’agit des statistiques du Comité national de lutte contre la drogue, créé en 1992.
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Parmi les principales substances demandées au Cameroun, le cannabis, près de 60%, associé au tabac. Le Tramadol pour 44, 8 % de la demande et la cocaïne sur 12, 10 % des cas.
Mesures du gouvernement
Lancée en janvier 2018, la campagne nationale de lutte contre la drogue, implique de nombreux ministères. Parmi lesquels, ministère de l’Agriculture qui a engagé la promotion des cultures de substitution plus saines pour détourner de la culture du cannabis. Par exemple, le haricot, les tomates, les oignons, les pommes de terre et céréales.
Aussi les ministères de la Jeunesse et des Enseignements secondaires ont-ils mis sur pied une police de veille. Le ministère de la Communication et les médias jouent également leur partition de sensibilisation. L’on note par ailleurs, la ratification des différentes conventions des nations unies sur les stupéfiants par le Cameroun. Mais face à la gravité de la situation, « le gouvernement passe désormais à la répression » a martelé Issa Tchiroma Bakary. Il appelle ainsi tous les acteurs, à dénoncer et à barrer la voix à la culture, la commercialisation et la consommation de la drogue.