Marteau, l'un des symboles de la justice
Depuis leur éjection des postes de responsabilité, certaines personnalités impliquées dans de nombreux scandales financiers continuent étrangement à jouir d'une certaine liberté sans être inquiétées.
Selon le journal L’Orphelin en kiosque mercredi 13 avril 2016, au lendemain du remaniement du 2 octobre 2015, une certaine opinion annonçait la reprise de l'Opération Epervier.
Pour la plus part des membres du Gouvernement déchus, cette opinion évoquait le retrait des passeports et des convocations imminentes au Tribunal Criminel Spécial (TCS). Mais 6 mois après leur éviction, le constat est qu'ils sont toujours en liberté.
Pourtant ce ne sont pas les raisons de leur interpellation qui manque, selon le journal. A titre d'exemple, L’Orphelin cite le cas de l'ancien ministre des Postes et Télécommunication (MINPOSTEL), Jean Pierre Biyiti Bi Essam serait impliqué dans une affaire de 3 milliards de F CFA alors qu'il était Secrétaire Général du MINPOSTEL.
Dans le même dossier, on parle de missions fictives, des surfacturations, etc. Malgré ces faits et bien d'autres, Jean Pierre Biyiti Bi Essam jouit jusqu'ici d'une retraite paisible.
Le journal cite également le cas d’Essimi Menye qui a bénéficié d'une évacuation sanitaire. Il aurait été aperçu aux Etats-Unis en se déplaçant à l'aide des béquilles. Il semblait être en bonne forme, apprend-on. Des sources affirment que l'ex ministre de l’Agriculture et du Développement Rural (MINADER) ne viendrait plus au Cameroun.
Car, conscient que son retour marquera sa descente aux enfers. Essimi Menye est impliqué dans l'affaire dite Amity Bank pour un montant de 9 milliards, également dans l'affaire de la STC pour une valeur de 50 millions de F CFA.
Selon le journal, avant son évacuation sanitaire et le malaise qui l'a conduit à l'hôpital de la CNPS à Yaoundé, l'ancien ministre de l'Agriculture et du Développement Rural a été entendu dans le Cabinet du Ministre de la Justice, Garde des sceaux, le 13 janvier 2016 par les fins limiers du TCS.
Le nom de Cathérine Bakang Mbock, ancien ministre des Affaires Sociales (MINAS) est également évoqué, sans toutefois qu'on sache avec exactitude les faits qui lui sont reprochés. «Certainement parce que sa longévité à la tête du MINAS n'aurait pas été un long fleuve tranquille. Car, la tentation est grande lorsqu'on gère l'argent», indique L’Orphelin.
Auparavant, indique le journal, la presse nationale avait annoncé l'interpellation de Remy Ze Meka, ancien ministre Délégué à la présidence de la République chargé de la Défense. Mais «Bad Boy» depuis son départ du Gouvernement jouit d'une liberté sans pareille.
A une époque, des sources officieuses faisaient état de son retour au Gouvernement. D'ailleurs, il n'est pas exclu que lors du prochain remaniement annoncé avant 2018, le natif de Zoétélé fasse son grand retour dans la mangeoire.
