Arrêtés pour trafic illicite avec 159 pointes d’ivoire, deux trafiquants ont été condamnés à payer 253 millions de FCFA à titre de dommages et intérêts au Ministère des Forêts et des Faunes (Minfof).
La plus sévère des décisions de justice jamais prise au Cameroun dans le cadre de la criminalité faunique. La sentence a été prononcée le 24 mai 2017 par le Tribunal de première instance de Bertoua dans la Région de l’Est Cameroun.
Zakary Daouda et Aboubabar Hibrahim les deux accusés ont également écopé respectivement de trois et quatre mois d’emprisonnement ferme sans oublier la contrainte de corps de cinq ans. Le journal Défis Actuels édition du 5 au 6 juin 2017 rapporte que d’après des sources les accusés «seraient les maillons d’une chaîne plus vaste et dont deux des principaux commanditaires sont encore en liberté et résideraient à Sangmelima et à Djoum».
Pour Alain Bernard Ononino le coordinateur du programme de la criminalité faunique pour l’Ong WWF en Afrique centrale, la sentence du Tribunal est «un signal aux trafiquants d’ivoire et à d’autres criminels potentiels de la faune sur le risque qu’ils encourent». Il faut dire que cette décision de justice intervient juste après l’interpellation de trois suspects. C’était le 12 mars 2017.
Ladite interpellation a été effectuée par les éléments de la Douane du secteur de la Région de l’Est à Bertoua. Lors de l’enquête préliminaire ils avaient dit que les véhicules qui contenaient les pointes d’ivoire provenaient de Sangmélima et se rendaient à Garoua.
Pour revenir aux deux trafiquants condamnés Zakary Daouda est en fait un récidiviste bien connu des services d’application de la loi au Cameroun. Il a déjà été condamné à 6 mois d’emprisonnement avec sursis de trois ans par le Tribunal de première instance de Djoum en novembre 2016. Il avait été arrêté avec 18 pointes d’ivoire.