La localité de Japoma dans le 3ème arrondissement de la ville de Douala est en proie à de nombreux cas de meurtres, de viol, et d’agression depuis plusieurs semaines.
Le cas qui vient de révéler le fait au gout du jour c’est celui d’une jeune fille qui a réussi à s’enfuir d’une maison abandonnée au sein de laquelle elle a été conduite par ses ravisseurs. Selon le témoignage d’un membre de la famille de cette victime qui est actuellement à l’hôpital: « elles est allée faire un retrait d’argent vendredi. La moto qu’elle a empruntée pour rentrer à la maison a changé de direction dans la brousse. Elle a crié, personne n’entendait ses cris. Quelques kilomètres plus loin, une voiture jaune avec des vitres fumées est arrivée.
A l’intérieur, il y’avait une femme d’environ 40 ans et une petite fille de 14 ans. C’est dans cette voiture qu’on l’a balancée. Elle se rappelle qu’à son réveil, elle était dans une maison hermétiquement fermée avec de nombreuses autres filles et même des jeunes garçons. Certains étaient même déjà décédés et l’odeur de leurs corps embaumait la pièce obscure. On a violé et sodomisé plusieurs filles dans cette maison abandonnée dans la forêt. On les maltraitait. Il n’y’avait pas la nourriture. Quand quelqu’un avait soit il partait boire l’eau sale qu’il y’avait dans un vieux puits. Un matin on a pris plusieurs filles pour aller les égorger et ils ont ramené un sac remplit de corps découpés.»
Une mésaventure qui a tout de même donnée le courage à la victime de chercher à corrompre l’un des ravisseurs avec l’argent qu’elle avait retirée avant son agression. C’est ainsi que l’un d’eux va les faire sortir de cette maison au moment où un nouveau contingent de jeunes filles est arrivé. Selon le membre proche de la famille qui relate les faits, « elle a pu être libérée avec la femme de 40 ans et la jeune fille de 14 ans avec lesquelles elle était arrivée dans cette maison abandonnée. Elles ont marché sur une très longue distance avant de trouver la route. C’est la seule maison dans cette forêt. Et c’est une plaque indicative qui leur a permis de savoir qu’elles sont à Japoma. C’est ainsi qu’elles sont arrivées par un bus au Kilomètre 5 avant de joindre la famille. Pour l’instant elle est à l’hôpital, elle est fatiguée, elle ne parle pas bien, tout le corps lui fait mal ».
Selon les riverains interrogés par Radio Balafon sur place à Japoma, le mode opératoire de ces présumés criminels varie en fonction de la cible et de la zone d’opération. Raymond, un père de famille décrie l’absence d’énergie électrique à Japoma qui favorise ces cas d’agression dans la nuit. Les enfants sont également dans la drogue. En plus des jeunes filles qui sont agressées, violées et bastonnées dans ce secteur situé au fin fond. Cette situation entraine actuellement de la psychose à Japoma.
Les forces de maintien de l’ordre sont actuellement aux trousses de cette chaine d’insécurité qui sévit à Japoma dans le 3ème arrondissement de la ville de Douala.