L’armée marine intercepte un tanker soupçonné de trafic illicite

Le navire a été découvert au large des côtes camerounaises, avec à son bord, un important stock de carburant.

Le patrouilleur camerounais Sanaga a intercepté, le 30 septembre dernier, un vieux tanker soupçonné de participer à un important trafic de carburant frelaté entre la ville de Limbé au Cameroun, l’île de Bioko en Guinée Equatoriale et la ville de Lagos au Nigeria. L’information a été confirmée lors d’une édition du journal parlé de la Crtv ce 5 octobre 2017.

Lors de son interpellation, ce tanker portait la mention MT Bernadette, avec 8 membres d’équipage à son bord. Cependant, il ne disposait d’aucun document de navigation. Selon l’équipage, le bateau appartiendrait à une société basée à Lagos. Le MT Bernadette transportait 120.000 litres de carburant, et les marins camerounais y ont découvert tout le matériel nécessaire pour effectuer des ravitaillements illicites.

La marine camerounaise est convaincue que ce navire est responsable de plusieurs infractions telles que la contrebande de carburant, le déversement volontaire d’hydrocarbures en mer et de mouillage illégal dans les eaux de souveraineté. En attendant d’avoir des éléments plus probants, le tanker a été dérouté et conduit sous bonne escorte à Douala, afin d’être mis à la disposition des autorités camerounaises.

Le golfe de Guinée, où s’est déroulée cette arrestation, est considéré comme l’épicentre de la piraterie en Afrique. En octobre 2016, les chefs d’Etat des pays africains s’étaient réunis à Lomé au Togo, pour débattre de cette question au cours d’un sommet de l’Union africaine, portant sur la sécurité maritime et le développement en Afrique.

Le Cameroun est très préoccupé par la question de la piraterie dans le golfe de Guinée. En 2013, le pays a accueilli le premier sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de la Ceeac, de la Cedeao et de la Cgg sur la sûreté et la sécurité maritimes dans le golfe de Guinée, à l’initiative du président Paul Biya.

Dans une interview accordée à journalducameroun.com, le chef de division de la communication de l’armée camerounaise, le Colonel Didier Badjeck, avait affirmé que l’action de l’armée camerounaise au large des côtes camerounaises a réussi à freiner ce phénomène.