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Meurtre d’un français à Bangangté, le suspect s’explique

La Ville De Bangangté, Théâtre Du Meurtre La ville de Bangangté, théâtre du meurtre

Tue, 12 Jul 2016 Source: cameroon-info.net

Il s’appelle Yannick Dorgelles Sandio Saha. Le jeune homme de 24 ans serait l’assassin de Patrick Morel, l’ingénieur de Génie civil, de nationalité française, âgé de la cinquantaine, dont le corps sans vie a été retrouvé le 11 juin 2016, dans son domicile au quartier 4 à Bangangté. Il était l’un des contrôleurs des travaux du chantier d’extension du Campus de l’Université des Montagnes. Le suspect a été présenté à la presse hier, lundi 11 juillet, à la division régionale de la police judiciaire de l’Ouest à Bafoussam.

La Nouvelle Expression (LNE) en kiosque le 12 juillet renseigne que Yannick Sandio Saha est passé aux aveux devant les journalistes. «On aura beau dire que c’est quelqu’un qui m’a envoyé pour tuer ce monsieur, mais ce n’est pas le cas. Jusqu’à preuve du contraire, je n’ai pas eu le temps d’expliquer à quelqu’un ce qui s’était réellement passé, parce que j’étais énormément troublé», a-t-il déclaré.

Le jeune homme a ainsi fait des révélations plutôt troublantes. «Quand je frappais sur lui, ce n’était pas sur un être humain que je frappais, je frappais sur un serpent. Il est mort entre mes mains, et on a eu à dialoguer pendant longtemps. Je n’ai rien pris chez lui, il faut qu’on le sache, j’ai tout laissé sur place. Il m’a même fait des aveux, il m’a expliqué certaines choses que je devais expliquer à sa femme. J’aurais dû me rendre plutôt auprès de sa femme pour essayer de lui expliquer ce qui s’est passé et qu’elle me conduise auprès de la justice. Car je suis certain d’une chose, je ne suis pas un meurtrier», a-t-il clamé.

Pour lui, la prison est un moindre mal comparé à la torture psychologique qu’il subit depuis cet évènement. «Je suis prêt à aller en prison, ce n’est pas ça qui me fait peur, je me serais même suicidé quelque temps après parce que je n’arrive pas à supporter cela. La prison ne fait pas peur, elle n’est rien par rapport à ce que je suis en train de vivre psychologiquement. Au moment où je frappais, c’était un serpent, il n’est pas exclu que quelqu’un l’ait transformé en serpent pour que j’aille le frapper. Lorsqu’il a repris la forme humaine, j’ai tenté de le sauver en prenant les clés de sa voiture pour le conduire à l’hôpital, mais je n’ai pas de permis», raconte-t-il.

Mais pour LNE, le mystère reste entier. Le journal soutient d’ailleurs que «le meurtre de Patrick Morel ressemble bien à un meurtre commandité. Après le forfait en effet, un numéro a envoyé des SMS à certains hommes de médias pour annoncer la nouvelle. Le contact est resté joignable pendant quelques heures, avant de disparaître du réseau».

Source: cameroon-info.net