Visiblement membres d’un même gang, ils opéraient dans les villes de Dschang, Foumban et Bafoussam.
Une équipe composée des éléments de la division régionale de la police judiciaire de l’Ouest (Drpjo) et ceux de l’équipe spéciale d’intervention rapide (Esir), vient de mettre le grappin sur un gang de gangsters présumés.
L’essentiel de ce gang (13) composé de 16 éléments dont une femme qui faisait office d’agent de renseignement, vivait à Bafoussam, deux à Dschang et un à Foumbot. Une partie a été interpellée le mardi 7 juillet dernier ; et la seconde ce mercredi 8 juillet 2015 en matinée.
D’après le délégué régional à la sureté nationale pour l’Ouest, ces présumés maitres de la nuit, semaient la terreur pas plus loin que dans leurs villes de résidence respectives. A savoir, Dschang, Foumban et Bafoussam, où tout se planifiait.
Dans ces villes indiquent les autorités policières, ces présumés gangsters auraient à leurs actifs des cambriolages, des vols à mains armées et des agressions. Grâce aux différents renseignements de la police, le plan de leur traque a été organisé minutieusement. Sauf qu’au moment de le mettre en branle, la police n’a point eu la tâche facile.
A cause apprend-on à un puissant réseau d’informateurs développé par l’ennemi ; mais aussi, à cause de sa riposte musclée, parfois soldée par des échanges de coups de feu et des spectaculaires chasses à l’homme. D’ailleurs au cours d’une de ces chasses à l’homme autour de 3 heures dans la nuit du 7 au 8 juillet, un pick-up de la police a fait tonneau au lieu-dit Baleveng, à une dizaine de kilomètres de Dschang.
Bilan trois éléments de la police grièvement blessés. Il s’agit précisément des gardiens de la paix Omer Apiwo et Moto Ela, âgés respectivement 26 et 27 ans ; ainsi que de l’officier Martial Mongo, âgé de 27 ans. D’après Marie Claire Mbango médecin chef du centre médical de la police de Bafoussam, le pronostic vital de ces braves policiers n’est pas entamé. Toutefois, une radiographie s’avère nécessaire pour déterminer de la suite de leur prise en charge, dit-elle.
Des armes et des munitions saisies
Pour accomplir leurs actes infâmes, ces présumés sans foi ni loi, s’étaient doté de tout un imposant arsenal. Selon le délégué régional à la sureté nationale pour l’Ouest, une partie a été saisie après leur interpellation. « Nous avons pris trois pistolets automatiques, 25 munitions calibre 12, 35 téléphones portables, du cannabis en quantité importante, du scotch, des câbles téléphoniques qu’ils utilisaient pour attacher les victimes résistantes.
Nous avons aussi pris les effets militaires entre leurs mains », informe le commissaire divisionnaire Bankwene Simon Zimbi qui ne cache pas sa détermination à poursuivre la traque dans le cadre de l’enquête ouverte. « L’opération n’est encore terminée, nous allons poursuivre les descentes sur le terrain », promet-il.
Après ce coup de filet important de la police, le gouverneur de la région de l’Ouest est allé ce mercredi 8 juillet 2015, au chevet des policiers qui ont failli laisser leur vie lors de l’opération.
Awa Fonka Augustine en a profité pour exhorter les populations à collaborer davantage avec la police afin que l’insécurité qui semble revenir en force dans la région de l’Ouest, soit réduite à sa plus simple expression.
Pour l’heure, les présumés bandits interpellés séjournent dans les cellules de la Drpjo.