Rêves évanouis d’un papa de footballeur

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Mon, 11 Jul 2016 Source: cameroon-tribune.cm

Ouafou voulait envoyer son fils en France pour y jouer au foot, il a rencontré Ngassa Mbadi qui ne lui a pas facilité la tâche malgré le 1,6 million de F déboursés.

L’accusé n’était pas là mais la juge semblait plutôt satisfaite des termes de l’affaire et de l’éclairage que le procureur et le plaignant ont donnés au sujet d’une escroquerie présumée. Ce lundi 27 juin 2016 au tribunal de première instance (Tpi) de Douala-Bonanjo, un nommé Ouafo y a traîné le nommé Ngassa Mbadi pour abus de confiance. Le premier est le père d’un jeune homme qui devait aller en France y vendre ses talents de footballeur par l’entremise du second.

Pour « faciliter » l’expatriation professionnelle, le parent du sportif a déboursé 1,3 million de F remis à Ngassa Mbadi. Ce dernier se serait présenté comme démarcheur auprès de recruteurs et dirigeant d’un club de foot (de ligue régionale très modeste, aux yeux du procureur de la République).

Au bout des six mois convenus pour réaliser l’affaire, le footballeur en quête de promotion n’a pas quitté le Cameroun. Ngassa Mbadi aurait déclaré à la famille que le passeport du candidat au voyage n’était pas conforme aux exigences. 300.000 F nécessaires à la régularisation, via un nouveau passeport établi en mode express, ont été ajoutés aux frais initiaux au bénéfice du même facilitateur.

Deux ans plus tard cependant, rien n’a changé. Les rêves de compétition footballistique et professionnelle du fils à Ouafo ne se sont pas réalisés et l’argent déboursé s’est envolé. Tout cela est constitutif d’un abus de confiance selon la partie civile.

Soit, admet le procureur de la République, mais il faut souligner que « le dossier » du footballeur n’était pas exempt de tout reproche du point de vue de l’état-civil. Quand on réclame justice, on doit se présenter avec les mains propres, clame le procureur qui soupçonne un trafic sur l’âge du jeune qui devait s’expatrier. La présidente du tribunal devrait en tenir compte dit le ministère public, en requérant néanmoins la condamnation de l’accusé lors de la délibération du 25 juillet 2016.

Source: cameroon-tribune.cm