La compagnie de gendarmerie de Ngaoundéré commandée par le capitaine Idrissou vient de démanteler deux groupes de bandits. Ce sont dix malfrats, auteurs présumés d’assassinats et d’agressions, qui ont été présentés à la presse et aux populations le 08 février dernier. Le premier gang présenté à la foule, à l’esplanade de la compagnie de gendarmerie de Ngaoundéré, avait pour chef de file, un certain Daouda Youssouf, né en 1990.
Avec ses deux complices, à savoir Mohamadou Mansalirou, né en 1990 et Hamadou Wadjiri, né en 1989, ils ont été présentés comme étant les auteurs de l’assassinat du couple Marie Ngah et Jérémie Sainone Ndjida. «Il était environ 17 h lorsque Jérémie m’a demandé de relever ses pompes, qu’il a une urgence à la maison. Il est parti et après, une dame est venue le chercher avec une bouteille de gaz. Lorsque je l’ai rappelé, il m’a dit au téléphone : «j’arrive».
C’est le dernier mot que je garde de lui. Après, son téléphone ne passait plus. Le lendemain, nous sommes allés signaler sa disparition à la compagnie de gendarmerie et nous avons effectué une descente à son domicile avec deux éléments», relate Jean Moundoupoue Djon, pompiste et collègue de Jérémie Sainone Djida. «Lorsque la porte a été défoncée, on a trouvé le corps de sa femme sans vie.
Dans un premier temps, on a cru que c’était lui l’auteur du crime. Mais une semaine plus tard, jour pour jour, la gendarmerie nous a signalé que son corps a été retrouvé en brousse, vers le lac Tison», ajoute-t-il. Les bourreaux présumés du couple ne sont autres que les conducteurs des motos dont il était propriétaire. «Nous sommes aujourd’hui satisfaits d’avoir mis la main sur ce gang qui a ôté la vie à ce jeune couple.
C’est l’occasion pour moi de remercier la population qui a contribué en nous donnant certaines informations. Nous avons également exploité l’appareil photo du couple victime dans lequel nous avons retrouvé beaucoup d’éléments», a fait savoir le capitaine Idrissou, commandant de la compagnie de gendarmerie de Ngaoundéré.
«Les mots manquent pour exprimer la disparition de mon frère. Je suis arrivée ici en 2010 et Jérémie, en 2011. C’était une joie pour moi, car je savais que je ne suis plus seule dans la ville. Le choc est énorme de savoir que mon frère est parti pour ne plus revenir», témoigne Brigitte Eeno Djida, étudiante à l’université de Ngaoundéré et soeur cadette de Jérémie. Outre les appareils de musique et la télévision, l’enquête diligentée par la capitaine Idrissou et ses hommes a déjà permis de retrouver quatre motos appartenant à Jérémie.