Une enquête pour meurtre a été ouverte au commissariat du 16e arrondissement suite à cette découverte, au quartier Mimboman.
Un cri d’effroi transperce le voile de murmures qui recouvre le quartier Mimboman, lieu-dit « Don Bosco ». La femme qui exprime ainsi sa peine vient d’être confrontée à l’horreur. Protégée de la vue des curieux par un drap, le corps sans vie de sa mère repose dans une rigole. Esther Yota, née le 17 décembre 1973, a en effet été retrouvée au petit matin du 8 octobre dernier par des passants. Très vite, la police est informée et des éléments du commissariat du 16e arrondissement descendent sur les lieux. Les premiers constats, d’après les enquêteurs, montrent que la victime présente plusieurs plaies sur les mains et au visage.
Des coups infligés probablement avec un couteau. Les yeux, notamment, ont été crevés. Des indices qui font d’abord penser à une agression qui aurait mal tourné. Mais, très vite, la police change d’avis. En effet, malgré les multiples blessures à l’arme blanche, elle ne trouve que quelques gouttes de sang. Les plaies qu’elle présente lui auraient plutôt été infligées après son décès.
Pour les enquêteurs, en attendant confirmation de l’autopsie, la victime, qui résidait au quartier Ekoumdoum selon sa famille, aurait plutôt succombé à un violent coup sur la tête. Quelqu’un essayerait donc de faire croire à une agression, alors qu’il n’en est rien. Surtout que la victime a gardé sur elle son téléphone portable et sa carte nationale d’identité. Des effets généralement emportés par les agresseurs. Lesquels jettent ensuite les pièces d’identité loin du lieu de leur forfait. « Lorsqu’on examine l’endroit où elle a été retrouvée, on est plus ou moins certain que la victime a été tuée ailleurs.
Puis, transportée ici dans un véhicule par au moins deux personnes, au regard de son gabarit », explique un enquêteur. Lequel ajoute que les caméras de surveillance disponibles dans la zone seront examinées dans le cadre de l’enquête qui est ouverte. En attendant, le corps a été déposé à la morgue du Centre de formation technique des armées (CEFTA) d’Ekounou.