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Insécurité: encore un Maire qui échappe de justesse à la mort

Il a failli être assassiné

Thu, 11 Nov 2021 Source: Le Soir

Jean Yves Bak, chef v de cet exécutif communal situé dans le département du Haut-Nyong, région de l’Est a failli être assassiné alors qu’il était endormi dans sa résidence de fonction. L’agression nocturne de l’édile s’est produite le 27 octobre 2021 autour de 1 heure du matin. Les suspects sont encore en cavale.

D’après le communiqué signé du premier adjoint au maire de cette Collectivité territoriale décentralisée, les agresseurs cagoulés se sont introduits dans la résidence du maire titulaire. «En effet, quatre personnes années de machettes, épées…, cagoulées et non identifiées ont fait irruption dans sa chambre, lui annonçant êtres venues mettre un terme à sa vie en exécution des ordres de leurs commanditaires…», Révèle le document qu’a signé Calvin Bagoumbé. L’on va apprendre que le maire Jean Yves Bak a été ligoté et immobilisé face contre terre par ses bourreaux. Alors que ces inconnus s’apprêtaient donc à mettre en exécution leur plan

machiavélique, ils seront surpris par des bruits en provenance des autres pièces de la résidence. En effet, le maire de la Commune d’Atok a permis à trois de ses collaborateurs de séjourner chez lui au cours de cette nuit plutôt

tumultueuse. Il s’agissait de Martial Nkouond, Noël Zebaze et Lydie Lebogo, respectivement chef de cabinet du maire, du chauffeur et de l’assistante de direction. «Chacun dans sa chambre a commencé à communiquer et s’interroger sur les bruits qu’ils entendaient. Ils recevront à leur tour la visite des assaillants qui donnera lieu à une importante altercation qui fera un blessé», fait savoir le premier adjoint au maire dans son communiqué dont nous avons eu copie. C’est grâce au sieur Noël Zebaze que le plan va échouer.

Celui-ci après avoir échappé des griffes de ces hommes sans foi ni loi, s’est immédiatement rendu à la brigade de gendarmerie nationale du chef-lieu de l’arrondissement de Bebend. Avant l’arrivée des éléments des Forces de maintien de l’ordre (Fmo), les bourreaux de Jean Yves Bak et ses collaborateurs avaient déjà pris la clé des champs, emportant avec eux, les téléphones portables et la clé du véhiculé de liaison du patron des lieux. La même source fait savoir que le chef de l’exécutif communal a lui-même été grièvement blessé au cours de la bagarre cinglante contre ses bourreaux.

L’on apprend qu’une enquête a été ouverte pour élucider les mobiles d’un forfait avec pour objectif principal de rattraper les auteurs et leurs complices tapis dans l’ombre. «La vie a repris progressivement son cours normal au bout des auditions à la brigade de la gendarmerie nationale d’Atok», a-t-on appris, mais les craintes et le doute persistent. La peur étant un sentiment naturel, Jean Yves Bak est désormais gardé sous haute protection.

Acharnement ou règlement de compte ?

Mais qui en veut donc à Jean Yves bak ? On n’a comme l’impression que le dynamisme de ce jeune homme politique dérange beaucoup. Au bout du processus de renouvellement des responsables des organes de base du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc), l’ancien président de la section de l’Organisation des Jeunes (OJ) Rdpc Haut-Nyong Centre 3 est désormais le chef politique local.

Il a gagné cette élection haut la main face à dés,adversaires politiques de poids. En 2020 déjà, son élection à la tête de cette Commune n’était pas un acquis. Nul ne le prédisait favori mais il a fini par surprendre à la dernière minute. Déjouant ainsi tous les pronostics face à une adversité féroce.

Depuis lors, l’homme a presque perdu le sommeil avec l’ambition de relever les défis visant l’amélioration des conditions de vie des populations locales. Au regard de cette ascension politique dans le parti du flambeau, Jean Yves Bak est sans doute mal vu, mal apprécié et mal aimé par ses détracteurs et ennemis tapis dans l’ombre qui entendent plus que jamais lui faire la peau afin de l’éliminer physiquement. C’est bien ce que pensent certains observateurs avertis de la scène. Ceux-ci n’écartent toutefois pas la version d’un probable règlement de compte Cependant, l’on veut bien comprendre les tenants et les aboutissants d’un tel acharnement contre Jean Yves Bak.

Tout compte fait, la justice fera son travail et l’on en saura un peu plus dans les brefs délais. De mémoire de journaliste, aucun maire de la région de l’Est n’a jamais un tel avertissement. Le maire Jean Yves Bak gagnerait donc à faire son introspection, à nettoyer son entourage visiblement pollué par des courtisans très souvent animés par des desseins inavoués et à filtrer ses fréquentations.

Source: Le Soir