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Trafic des enfants de la rue: curieuse mort d'un enfant à la maison du parti RDPC à Garoua

Malheureusement, très souvent, comme ces enfants n’ont pas de parents et de défense

Jeu., 18 Nov. 2021 Source: L'oeil du Sahel

La mort du jeune Sali est venue remettre au jour la question du trafic des enfants de la rue. Le jeune Sali, âgé d’environ 12 ans, a rendu l’âme en début de matinée le vendredi 12 novembre dernier à l’esplanade de la maison du parti Rdpc de Garoua. Identifié par ses camarades enfants de la rue qui ont élu domicile au siège du Rdpc à Garoua comme un enfant originaire de Guibdjol, localité située dans le village Nakong à Bardanké.

Après que son corps soit resté pratiquement toute I ajournée sous le regard des nombreux passants du lieudit carrefour Rdpc, c’est finalement aux environs de Ï5h qu’un substitut du procureur de la République près les tribunaux de Garoua, accompagné des éléments de la brigade de recherche de la Gendarmerie et d’un responsable d’un responsable du corps médical va procéder à l’identification du corps et de son retrait.

Au moment de l’identification du corps, une dame qui se trouvait dans la foule, sera violemment prise à partie par un jeune homme, surnommé Tchadien et présenté comme le leader des enfants de la rue ayant leur quartier général à la permanence du Rdpc à Garoua. «C’est cette dame qui est venue déposer Sali ici hier (Jeudi 11 novembre, Ndlr). Quand elle l’a déposé, nous avons constaté qu’il ne se sentait pas bien. Il a passé une très mauvaise nuit et ce matin il est mort. Nous on ne pouvait rien faire. On ne sait pas ce qui s’est passé avec la dame, mais nous connaissons bien cette dame, elle vient régulièrement ici au Rdpc recruter des enfants en disant qu’elle va aller offrir du travail à Rey-Bouba. Dernière, elle a pris un dès notre comme ça et un de nos amis qui s’est échapper de là-bas est venu nous dire qu’il était décédé des suites des violences et enterré là-bas.» Explique un enfant de la rue.

Interpellé en compagnie du jeune “Tchadien” la dame a été conduite à la brigade de recherches de Garoua. «Le, décès de jeune Sali est une alerte que nos autorités doivent prendre au sérieux.»

L’incident survenu lors de l’identification de son corps ne doit pas être pris comme une simple blague. Je suppose et j’espère qu’une enquête sera ouverte en ce qui concerne cette dame. Il est aujourd’hui avéré qu’elle participe, ou du moins est au complice de l’enlèvement et l’exploitation de ces enfants de la rue à Garoua.

Malheureusement, très souvent, comme ces enfants n’ont pas de parents et de défense, les gens comme cette dame sont interpellés mais libérés au coup de fric. Nous approchons à grand pas vers la CAN et le Nord est situé à proximité du Nigeria. Ces enfants qui sont des êtres humains avec les mêmes droits que nous sont exposés à plusieurs risques notamment durant cette compétition. Au-delà des exploitations dans les champs comme c’est visiblement le cas pour cette dame.

ces enfants sont régulièrement exposés aux trafics d’organes, il y a le risque d’être utilisé comme cobaye à des fins de terrorisme, à l’inverse, il faut également craindre que le phénomène de “microbes” qu’on observe ailleurs dans nos grandes métropoles se développe ici à Garoua. Il est temps de les encadrer et de les utiliser pour une bonne cause pendant la CAN et c’est possible», explique Daniel Dakbo, expert des questions des droits des enfants.

Source: L'oeil du Sahel