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Criminalité au Cameroun : les écoles prise pour cibles, les chiffres sont très inquiétants

Plus de 9 000 élèves, enseignants et universitaires ont été blessés, tués ou maltraités

Jeu., 2 Juin 2022 Source: www.camerounweb.com

Plus de 9 000 élèves, enseignants et universitaires ont été blessés, tués ou maltraités lors d'attaques contre l'éducation dans le cadre d’un conflit armé au cours des deux dernières années, selon le rapport de 265 pages intitulé « Education under Attack 2022 » (« L’éducation prise pour cible - Rapport 2022 ») et publié aujourd'hui par la Coalition mondiale pour protéger l'éducation contre les attaques (Global Coalition to Protect Education from Attack, GCPEA). Plus de 5 000 attaques distinctes contre des établissements scolaires ou universitaires, ou leur utilisation à des fins militaire, et contre des élèves, étudiants ou enseignants ont été perpétrées en 2020 et 2021 ; il s'agit d'une hausse significative par rapport aux deux années précédentes.

« Le rythme de ces attaques, dont bon nombre sont le fait de groupes armés non identifiés, a augmenté à partir de décembre 2020. Le Burkina Faso, le Cameroun, la Palestine, la Somalie ainsi que la Colombie ont compté également un nombre élevé d’élèves et d’éducateurs menacés, enlevés, blessés ou tués », peut-on lire dans ce document.

Tout laisse croire que si le Cameroun est compté au premier rang c’est surtout à cause de la situation sécuritaire précaire dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Le drame du collège Mother Francisca International Bilingual Academy à Kumba, dans la région du Sud-Ouest du Cameroun, en octobre 2020 est frais dans les mémoires.

Des hommes non identifiés ont fait irruption dans cet établissement privé et ont ouvert le feu. Au moins huit enfants ont été tués dans cette attaque, largement condamnée par la classe politique camerounaise.

Cette année, le gouvernement camerounais et l’Organisation des Nations unies (ONU) ont aussi dénoncé deux attaques contre des établissements scolaires perpétrées par « des groupes armés non étatiques », selon un rapport de l’ONU.

Le 8 février, ils ont incendié l’école primaire publique de Molyko à Buea. Le 11 février, soit trois jours plus tard, c’était au tour du collège catholique « Queen of Rosary » à Mamfe. En février dernier justement, l’ONU estimait à près de 700 000 personnes le nombre d’enfants et étudiants privés d’école à cause de l’insécurité dans les régions occidentales du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.

« Il est crucial que les gouvernements et les groupes armés mettent fin aux attaques contre l'éducation et cessent d'utiliser les écoles et les universités à des fins militaires », a déclaré Diya Nijhowne, Directrice exécutive de la GCPEA. « Les gouvernements devraient enquêter sur les attaques et engager des poursuites contre les responsables des abus. Dans les campagnes visant un retour à l'école post-Covid-19, ils devraient intégrer pleinement les élèves touchés par les attaques, en élargissant les programmes d'éducation alternative développés pendant la pandémie si nécessaire. »

Les attaques contre l'éducation impliquent des forces armées et des groupes armés non étatiques bombardant et incendiant des écoles ainsi que des universités, et tuant, blessant, violant, enlevant, arrêtant arbitrairement et recrutant des élèves et des enseignants dans ou à proximité des établissements d'enseignement, pendant un conflit armé. En plus des morts et des blessés causés par ces attaques, la destruction et l’occupation des écoles bouleversent l'apprentissage, parfois de façon permanente, et entraînent des conséquences sociales et économiques à long terme.

Source: www.camerounweb.com