06 Avril, anniversaire de la victoire de la République sur la barbarie

Paul Biya avait échappé à un coup d'Etat militaire

Wed, 6 Apr 2022 Source: Bertin Metsengue

Le président de la République Paul Biya a échappé le 06 avril 1984 à une tentative de coup d’Etat attribuée à l’époque à Ahidjo et ses proches. Bertin Metsengue revient sur ces évènements qui ont failli changer le destin du Cameroun.

06 Avril 1984- 06 Avril 2022, 38 ans que le Cameroun a été victime d’un putsch visant à renverser les Institutions de la République. Certaines Fractions de l’Armée de l’époque ont cru bon d’user de la force pour renverser les Institutions de l’époque en vue d’installer un régime obscurantiste. Alors que le putsch et les insurrections populaires sont désormais de retour en Afrique depuis quelques années, qu’est qui fait la particularité et l’exemplarité du pays de Paul Biya dans la culture du Respect de la République et de la solidité de ses institutions ?

06 Avril, anniversaire de la victoire de la République sur la barbarie

Le magistère de l’actuel président camerounais Paul Biya n’est pas un long fleuve tranquille. Quelques mois seulement après avoir pris les commandes du Cameroun par les mécanismes constitutionnels de dévolution du pouvoir de l’époque, certains camerounais membres des forces de défense de l’époque ont pris sur eux de renverser l’ordre constitutionnel pour installer la tyrannie. Pour ceux-ci, le Cameroun n’avait pas besoin de souffler le vent de la liberté et de la modernité. Et donc, il fallait à tout prix user de la force pour mettre un terme au Régime du Renouveau qui commençait déjà à imprimer ses marques. C’est ainsi que le 06 Avril 1984 une fraction de l’armée a pris les armes sortie des casernes pour tenter de commettre l’irréparable. C’était sans compter sur l’esprit républicain de l’immense majorité du peuple Camerounais souverain et maitre de son destin. C’est alors que de brillants soldats de l’époque ont pris leur courage pour empêcher cette atteinte grave à sureté de l’Etat. Cette opération ne s’est pas fait sans sacrifice. Plusieurs valeureux camerounais ont donné de leur vie afin que seule la République soit victorieuse. Et cela fut ainsi.

Du 06 avril à la Nécessité de la construction d’un Cameroun Moderne

Cette situation a vite fait comprendre aux gouvernants la vulnérabilité des institutions camerounaises et la nécessité de se doter des Institutions fortes, d’une bien meilleure constitution qui garantit la séparation du pouvoir et la construction d’une armée professionnelle qui soit désormais focalisé dans les missions de protection de l’intégrité territoriale du pays , de protection des institutions et de tous les camerounais. Ce fut donc le début de la mise en place d’un Cameroun Moderne. En 1987 le pays va progressivement basculer vers le système néolibéral au détriment du dirigisme qui avait cours jusqu’à 1982. Sur le plan politique, le Cameroun sortait de l’emprise du parti Unique pour la concurrence politique que confère le multipartisme. Sur le plan Militaire, le pays comme tous les pays de la Zone Francs était lié par des accords de défense signé bien avant son indépendance.

Il a donc fallu attendre 2001 pour voir le pays commencer à en sortir de ces traités inégaux et totalement nocifs pour le pays qui faisait de l’armée du Cameroun, une armée présidentielle et non une Armée Républicaine. Le 25 Juillet 2001, Paul Biya va lancer la mise en place d’une armée professionnelle surentrainée et apte à pouvoir protéger le Cameroun contre n’importe quelle agression. En 2009, Paul Biya va définitivement sortir de ces traités inégaux faisant désormais du Cameroun un Etat moderne qui allait l’éloigner définitivement du spectre des pustchs.

Et s’ils avaient su ?

Le Cameroun comme plusieurs pays d’Afrique ont eu leur indépendance dans les années 60. Bien qu’ayant vécu la période des coups d’Etats dans les années 70 à 80 n’ont pas suffisamment tiré les leçons de Cette époque douloureuse et tragique. Ces pays n’ont pas après cette période noire, entamé des reformes pour conduire leur pays vers un fonctionnement plus moderne et plus démocratique qui sacralise la souveraineté et les institutions de la République. Conséquence, entre 2020 et 2022 en moyenne 5 coups de force dans la seule sous-région d’Afrique de l’Ouest. On peut aussi déplorer la transition politique au Tchad qui ne cadre avec aucune logique démocratique.

Cet état de choses doit tout d’abord permettre aux camerounais d’être fier du travail abattu et pour les générations présentes et futures qui s’apprêtent à reprendre le flambeau , d’être digne de l’héritage que leur lèguent leurs ainés et de se donner l’obligation de pérenniser ce grand héritage mais aussi d’améliorer les limites constatées afin de parfaire la puissance du grand Cameroun et de le hisser parmi les plus grandes nations du Monde .

Auteur: Bertin Metsengue