Ce message ne s'adresse pas aux camerounaises anglophones qui défendent depuis plus d'un an leurs droits de femmes malgré toute la violence aveugle qu'elles subissent de la part du gouvernement.
Voici un pays où le gouvernement utilise la terreur armée pour chasser femmes et enfants de leurs villages et les forcent à vivre dans les brousses et au Nigéria comme refugiées, mais les Camerounaises francophones sont indifférentes, ne défendent pas leurs droits.
Voici un pays où le gouvernement brûle quotidiennement les villages avec les vieilles femmes dans leurs maisons, mais les camerounaises francophones sont indifférentes, ne défendent pas leurs droits.
Voici un pays où il faut corrompre les soignants pour se faire accoucher dans les hôpitaux, mais les Camerounaises francophones sont indifférentes, ne défendent pas leurs droits.
Voici un pays où femmes et enfants sont tués et leurs organes enlevés pour le commerce des organes, mais les Camerounaises francophones sont indifférentes, ne défendent pas leurs droits.
Voici un pays où les coupures d'eau et d'électricité sont devenus la norme quotidienne, mais les camerounaises francophones sont indifférentes, ne défendent pas leurs droits.
Voici un pays où les dirigeants infligent toutes les peines et injustices les plus intolérables dans l'impunité totale, mais les camerounaises francophones sont indifférentes, ne défendent pas leurs droits.
Tout ce que les francophones de ce Cameroun de la dictature Biya ont dans la bouche c'est l'égalité entre la femme et l'homme (cet homme qui boit pourtant avec elle les misères communes), y compris surtout l'égalité de commettre l'adultère et de se saouler avec les drogues.
Avant de copier les luttes féministes occidentales, les femmes camerounaises doivent d'abord lutter pour arracher leur liberté des mains de la tyrannie gouvernante, que l'occident tant enviée ne connaît plus sur son sol.
C'est ridicule de chanter les slogans féministes dans un pays ployant sous le joug du terrorisme d'état soutenu par les femmes à travers leur silence.