1er octobre 2017: la sécession n'a pas eu lieu

Ambazonie Population Les Camerounais du reste du pays ne sont pas restés indifférents face à cette agitation

Mon, 2 Oct 2017 Source: Jean Francis BELIBI

Cela aurait pu être un 1 er octobre 2017 ordinaire. Un jour où l’immense majorité des Camerounais devaient se souvenir de la volonté manifestée 56 ans auparavant par les populations des deux rives du Moungo de vivre ensemble. Le Cameroun sous administration française et le Cameroun britannique, alors connu sous l’appellation de Southern Cameroon décidaient de n’en faire qu’un.

Des retrouvailles dont le cinquantième anniversaire a été célébré avec faste au cours d’une semaine de manifestations dans le chef-lieu de la région du Sud-Ouest, Buea, en présence des principaux corps de l’Etat, des membres du corps diplomatique, des différentes formations politiques. Le tout, sous la présidence du chef de l’Etat Paul Biya qui, le 20 février 2014, présidait un imposant défilé civil et militaire à Bongo Square, la place des fêtes de la ville. Des manifestations qui marquaient ainsi la volonté réaffirmée par la majorité des Camerounais de vivre en communauté, nonobstant leurs différences qui, de l’avis de tous, en font une « Afrique en miniature ».

On aurait pu en rester là s’il n’y avait pas eu les revendications des syndicats d’enseignants et d’avocats des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Préoccupations certes légitimes, et qui ont du reste reçu des réponses appropriées du chef de l’Etat pour les résoudre. Mais derrière ces manifestations, ceux qu’on pourrait aujourd’hui appeler « les politiciens du 1 er octobre » avaient un autre agenda : la partition du Cameroun.

Avec en vue, la proclamation de l’indépendance d’une pseudo-république. Tout a été mis à contribution : destruction des écoles, des biens publics et privés, menaces et violences sur les élèves menaces sur les paisibles populations qui ne demandaient qu’à vivre en paix dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.

Mais c’était sans compter avec la volonté de la majorité des citoyens de ces deux régions et de ceux des huit autres de continuer ensemble la marche en avant. A eux, s’est jointe la communauté internationale, avec en tête l’Organisation des Nations unies (ONU), le Commonwealth, l’Union européenne. Comme les autres, l’organisation mondiale appelle à la préservation de l’unité et de l’intégrité du pays.

Pour sa part, le gouvernement n’a pas hésité à prendre ses responsabilités face au déferlement de violence observé depuis quelque temps dans ces deux régions, et même au-delà, dans le but d’assurer la sécurité des personnes et des biens. Ce qui est du reste l’une de ses missions régaliennes. Face aux mesures prises, quelques irrédentistes ont tenté hier de défier l’autorité de l’Etat, heureusement sans grande incidence sur la volonté de la majorité de vivre en paix. Si l’opération envisagée a fait choux blanc, les Camerounais du reste du pays ne sont pas restés indifférents face à cette agitation.

Dans les huit autres régions, des rassemblements de solidarité à l’endroit de leurs compatriotes du Nord-Ouest et du Sud-Ouest ont été organisés. Jamais le drapeau vert, rouge et jaune, frappé de l’étoile d’or sur sa bande rouge n’aura été autant brandi dans les rues des différentes villes. A Yaoundé, c’est un lieu symbolique qui a été choisi par les membres du parlement (Assemblée nationale et Sénat) pour réaffirmer le caractère UN et INDIVISIBLE de l’Etat : le monument de la Réunification situé sur le Plateau Atemengue .

Auteur: Jean Francis BELIBI
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