L’hôtel des Fiances de Bafoussam fait partie des édifices publics les plus fréquentés dans la région de l’Ouest. 237online.com Mais son état de délabrement ne cesse de susciter la curiosité des usagers. On se demande bien qu’elle considération les responsables occupants cet immeuble donnent au décret du Premier ministre (DECRET N°737 /PM du 23 avril 2008) fixant les règles de sécurité, d’hygiène et d’assainissement en matière de construction et qui par ricochet traite du respect des normes d’hygiène et de salubrité dans les bâtiments à usage public. Faut-il le préciser, selon l’esprit de ce texte, le péril désigne l'état d'un immeuble dont les structures (toit, façade, élément du bâti) sont dégradées et qui menacent à plus ou moins long terme la sécurité des occupants, du voisinage ou des passants. Mais le pire n’arrivera pas ?
« Cet immeuble est entretenu par un prestataire privé. Il fait bien son travail. Pour ce qui concerne la vétusté des bâtiments, nous sommes confiants. Les travaux de réhabilitation de cet édifice vont bientôt commencer. Ce n’est plus qu’une question de semaines. Dans le cadre du Bip 2016 une enveloppe a été réservée à cet effet », rassure Mohaman Abba Liman, contrôleur régional des Fiances à l’Ouest.
Rappelons que cet immeuble abritant l’hôtel des Finances de Bafoussam a été construit il y a environ 50 ans. Logée au centre-ville, notamment en face de l’hôtel de ville, cet immeuble affiche un décor triste. Sa peinture est quasiment délabrée. On ne sait pas, si elle de couleur verte, blanche, marronne, jaune ou blanche… De l’extérieur les murs font apparaître un environnement minable, moisi (au sens propre et figuré du terme). En plus de ça, il y a une insolation défectueuse.
L'air passe au travers des fenêtres. En rappel, faut-il noter que l’hôtel des finances de la ville de Bafoussam-à cause de son mauvais entretien- a fait les frais d’une violente tornade qui s’est abattue tôt dans la nuit du samedi 02 au dimanche 03 mai 2015 sur la capitale régionale de l’Ouest. Sur place, les dégâts étaient visibles.
Des lattes brisées en deux voire plusieurs morceaux, des tôles déchiquetés, des pans entiers de toitures emportées et déposées sur la chaussée plus loin sont les premiers signes perceptibles du passage de la tornade à l’hôtel des finances de Bafoussam. Les services des impôts, du trésor et du contrôle régional des Finances étaient les plus touchés sur le vieil immeuble abritant l’hôtel des finances. D’ailleurs, c’est la vétusté de l’édifice, âgé de plus de 50 ans, qui est mis en cause ici par le personnel qui se plie en quatre pour protéger le matériel du travail d’éventuelles autres intempéries.
Les usagers sont autant choqués que le délabrement de l’hôtel des Finances de Bafoussam est en contraste avec l’exhibition de luxe des fonctionnaires des administrations occupant lesdits bâtiments. Ayant sans doute pris conscience de cette réalité, le ministre des Fiance a décidé de faire de la réhabilitation de cet immeuble une priorité du Budget d’investissement public 2016.
Mohaman Abba Liman: « Chacun aimerait travailler dans un environnement sain et confortable »
Le contrôleur régional des Finances à l’Ouest dit sa préoccupation pour des questions d’hygiène et de salubrité. «Cet bâtiment abrite quatre services déconcentrés du ministère des Finances. Chaque chef de service régional gère un porte feuille bien définit.
Mais en tant que Contrôleur régional des Finances j’ai la prééminence de représentation du ministre des Finances lorsque le gouverneur convoque une réunion des délégués ou chefs de services régionaux. Une manière de vous dire qu’au niveau du Minfi la réhabilitation de l’hôtel des Fiances de Bafoussam fait partie des préoccupations actuelles. Dans le cadre du Bip 2016, cela est inscrit. Vous savez en mai 2015, une tornade avait causé des dommages au toit de cet édifice. Les meubles et les documents présents dans mon bureau avaient été affectés. Mais tout est rentré dans l’ordre.
Au quotidien, nous veillons à ce que l’entreprise prestataire en matière d’assainissement face bien son travail. Chacun de nous aimerait travailler dans un environnement sain et salubre. Maintenant, il reste la réhabilitation des bâtiments. C’est imminent.»