Une note en circulation attribué aux Ambazoniens accuse le journaliste en exil Michel Biem Tong d’être un infiltré du régime de Yaoundé. L’homme qui défend la cause ambazonienne depuis plusieurs années digère mal cette accusation. CamerounWeb vous propose l’intégralité de sa réponse.
Dans un communiqué que vient de publier le Southern Cameroons Ambazonia Activists-Front (SCAAF), M. Mark BARETA m’accuse d’être un infiltré du régime Biya au sein de la lutte de libération du peuple du Southern Cameroons/Ambazonia. Il a raison mais en partie. Je suis un infiltré mais pas d’un régime qui m’a jeté en prison, qui m’a poussé à l’exil et qui continue d’épier mes moindres faits et gestes. Je suis un infiltré chargé par le peuple du Southern Cameroons de dénicher tous ceux que le régime Biya et la France ???????? utilisent pour obstruer sa longue mais résiliante marche vers la liberté. Oui, je suis un infiltré, cet infiltré là. En tant que tel, je dis et je maintiens que :
↔️Le président de l’Ambazonia Government Council (AGovC, dont Mark BARETA est l’un des portes-paroles), Ayaba Cho Lucas, bénéficie du soutien financier tant du palais présidentiel d’Etoudi que de grands groupes d’affaires proches du pouvoir de Yaoundé (dont le groupe d’affaires Mukete).
↔️Les Ambazonia Defence Forces (ADF), groupe armé sous la direction d’Ayaba Cho, sont en réalité une milice armée et équipée par des officiers supérieurs du renseignement camerounais que sont EKO EKO Maxime et Bamkoui Émile.
↔️La mission assignée par des dignitaires du régime Biya à ADF (qui s’est allié au Interim Government-Care d’Ayuk Tabe et de Dapneh Yerima) est d’infiltrer les vrais combattants armés dévoués à la libération du Southern Cameroons des mains de la Françafrique, de tuer ces derniers ainsi que leurs commandants de troupes, bref de décapiter la lutte armée du peuple du Southern Cameroons.
↔️98% des généraux ambazoniens morts ont été tués par ADF. Des chefs de cette milice tels que General Ivo ou encore General Cross and Die qui ont voulu se démarquer des méthodes terroristes de leurs camarades ont été exécutés par ces derniers.
↔️Les troupes d’ADF avaient annoncé le 13 octobre 2019 l’arrestation de 3 assassins de la gardienne de prison Florence Ayafor. Jusqu’ici, on ignore très exactement où ils se trouvent. Mais non ! Ces membres du gang d’Atanga Nji ont été livré par ADF à la Division de la Sécurité Militaire (SEMIL) du criminel Bamkoui Émile qui les a exécutés quelques mois plus tard.
↔️L’ex-général séparatiste Nambere (impliqué dans le récent massacre d’élèves à Ekondo Titi) travaille auprès des officiers supérieurs de l’armée et du renseignement camerounais pour un certain nombre d’opérations sur le théâtre du conflit anglophone. Ceci n’a été possible que parce que le porte-parole de ADF, un certain Tapang Ivo (alias Joyce Adam) l’a convaincu d’abandonner la lutte pour se mettre au service du régime Biya.
↔️Suite aux massacres perpétrés le 24 novembre dernier au GBHS d’Ekondo Titi par des ex-combattants séparatistes du centre DDR de Buea, sous l’encadrement de la SEMIL, un certain Capo Daniel, porte-parole des ADF, a accusé non pas le pouvoir de Yaoundé mais un groupe armé sous le Interim Government de Sako Ikome, d’avoir commis cet attentat. Une pâle copie du chargé de la communication du ministère de la Défense, Atonfack Cyrille.
↔️Tous les mots d’ordre lancés par Ayaba Cho et ses supporters de AGovC sont toujours ignorés par la population du Southern Cameroons qui reconnaît le Interim Government de Sako Ikome et les Ambazonia Restorations Forces (ARF) comme les seuls organes qui agissent en son nom.
↔️Ayaba Cho Lucas et ses supporters entretiennent de solides relations avec Nkonda Titus aka Ma Kontri Pipo Dem, un activiste commis par le gouvernement camerounais et des diplomates en service à l’ambassade de France à Yaoundé, pour détruire la résistance anglophone.
↔️Les supporters d’Ayaba Cho ont lutté de manière acharnée contre la médiation suisse (que Biya et sa bande redoutent) devant mettre le gouvernement camerounais et les indépendantistes anglophones sur une table de négociations et autour d’un médiateur international pour discuter des causes profondes du problème anglophone. Mais ils ont endossé les résolutions de la Conférence de Toronto (organisée fin octobre dernier par la Coalition For Dialogue and Negociations), qui portaient essentiellement sur la paix au « Nord-Ouest et au Sud-Ouest » du Cameroun « un et indivisible ».
Pour un infiltré j’en suis réellement un. Mais un infiltré en mission pour exposer ceux qui sans remords se sont mis au service de l’oppresseur et sont sans pitié pour leurs frères et sœurs massacrés au quotidien par ces monstres qui dirigent le Cameroun depuis Yaoundé et Paris.