Dans une enquête criminelle dont la victimologie, c'est à dire l'étude de la personne victime d'un acte criminel, l'autopsie du corps, la scène du crime et l'environnement sont des éléments clés qui permettent aux enquêteurs de savoir ce qui s'est réellement passé. Mais, l'expertise médico-légale est encore plus déterminante parce qu'étant le véritable déclencheur d'une enquête criminelle. Raison pour laquelle dès que la police décide d'ouvrir une enquête, au-delà des premières auditions qui peuvent s'intéresser à la famille, aux amis et autres, dans les heures qui suivent les résultats de l'autopsie sont autant importants que les éléments de la scène de crime, car soit ils permettent de mettre un terme à l'enquête si les enquêteurs n'ont pas obtenu d'aveu, soit ils y mettent un terme si les médecins légistes écartent une piste criminelle, soit ils prolongent l'enquête.
Dans le cas de Mgr Balla, Le procureur de la République avait autorisé quelques heures après la découverte du corps de Mgr Balla l'ouverture d'une enquête criminelle. Cela voulait dire que les premiers éléments en sa possession lui permettaient d'aller au-delà la thèse d'un suicide, d'autant plus que nous étions en situation de disparition pendant 72h. En plus, Le suicide n'est pas un fait social banal. Sa répétions traduit un malaise, une crise. Selon le procureur trois autopsies se sont déroulées sur le corps de Mgr Balla. Ce qui permet aujourd'hui de penser qu'il serait mort par noyade.
Mais ce que le communiqué du procureur ne dit pas c'est s'il s'agit d'une noyade provoquée par Le décédé ce qui équivaut à un suicide, soit Mgr Balla a été contraint à se noyer. En français facile il a été jeté dans l'eau étant vivant, maintenu de force, a absorbé de l'eau avant de se noyer. Ce serait un homicide volontaire. Le communiqué du procureur est flou parce que aucun élément technique n'est fourni justement au sujet du nombre d'heures passées par le corps dans l'eau, l'absorption de l'eau, la quantité d'eau, les trachées, le corps de l'individu. Autant d'éléments qui permettent de conclure à une noyade volontaire ou involontaire.
Mais le procureur est très prudent. Sachant que la noyade n'exclut pas un acte d'homicide, il souligne dans son communiqué que les investigations se poursuivent. C'est à dire qu'il n'est pas en mesure de vous dire pour l'instant si Mgr Balla s'est suicide ou a été assassiné. Il demande aux enquêtes de se poursuivre. Mais en vérité, ayant le rapport d’autopsie, le procureur connaît déjà s’il s’est suicidé ou s’il a été assassiné. En parlant de noyade il garde simplement un flou.