Affaire Ernest Obama: le Conseil National de Communication interpellé

Ernest Obama Réactions Pourquoi ne condamnent ils pas des propos aussi dangereux - Laziz Nchare

Wed, 26 Jul 2017 Source: Laziz Nchare

Si le Cameroun est encore un état de droit, il est important de rappeler à certains parvenus qui nagent dans l'ignorance du droit dans des chaînes de télévisions qui propagent les messages de haine qu'il n'existe pas à l'heure une criminalisation de la liberté d'expression. Il n'existe pas non plus des crimes par association. Les griots du régime RDPC doivent se remettre à niveau pour comprendre que la critique du président de la république et de son gouvernent ne saurait être un crime qui mérite que l'on soit arrêté ou persécuté. Tant que le Cameroun sera membre de l'ONU, nos dirigeants sont contraints de respecter toutes les conventions internationales qu'ils ont signées.

Il ne reste qu'aux nativistes Bétis de proposer à l'état de déchoir de sa nationalité Camerounaise toute personne qui portera des critiques même constructives contre le régime RDPC et ses griots parfois impliqués dans des crimes financiers scandaleux.

Où est donc enfin passé le Conseil National de Communication? Ou sont les Peter Essoka, Owona Nguini, Messanga Nyamding, Manda, Banda Kani et tous ces panafricons plus excités quand il s'agissait de la crise anglophone. Pourquoi ne condamnent ils pas des propos aussi dangereux capables de mettre la poudre au feu. Où sont les journalistes pour dénoncer des journalistes aussi zélés coupés de la déontologie d'une telle profession pourtant noble? Où est passé Suzanne Kala Lobe, Calixthe Beyala et bien d'autres spécialistes d'indignation sélective?

Qui a mandaté Ernest Obama de s'ériger une toge de procureur pour instruire le délégué général à la sûreté nationale de mettre aux arrêts des citoyens libres sur la seule base d'être des amis des réseaux sociaux ou simplement d'avoir partagé des messages de ceux-là qu'il érige subrepticement des "ennemis du Cameroun"? C'est quoi cette république bananière où un prétendu journaliste réalise-t-il qu'on ne doit interpeler un seul Camerounais sans au préalable avoir constitué et instruit une infraction qui motive une telle décision? La liberté d'expression est protégée et encadrée par la Constitution. Insulter un pays même si c'est le cas ne constitue point motif d'arrestation dans un État de droit. Si d'ailleurs l'état tolère les bêtises que vient de pondre Ernest Obama, c'est exactement par stricte respect de la liberté d'expression qui lui garantit donc la possibilité de débiter les idées rétrogrades comme ce qu'il a pondu à la télévisons contre les activistes des réseaux sociaux et leurs amis!

Des prétentieux pareils doivent se mettre à niveau avant de venir étaler leur ignorance non seulement de la loi mais surtout de la procédure d'inculpation de tout citoyen conformément aux dispositions prévues par la loi. L'espace public est encadré et régulé en sorte que les libertés individuelles sont protégées par la loi.

Le Cameroun gagnerait à condamner des propos aussi scandaleux de nature à Rwandiser et d'exacerber les tensions communautaires. Où est passé M. Laurent Esso, le garde des sceaux? Est-il au courant de cette énième incitation à l'usage de la violence par des personnalités Camerounaise pour se faire justice en utilisant les armes? N'est-ce pas là les indices de l'ethno-fascisme dont Owona Nguini nous a souvent accusé de pratiquer la où nous dénonçons juste la mal gouvernance? Où est le crime à dénoncer la mal gouvernance, la faillite de l'état, l'incompétence de notre élite gouvernante, les détournements des fonds publics, les crimes rituels? C'est donc cela qu'ils appellent "détester le Cameroun"? C'est ça qui constitue les preuves de destabilisation du Cameroun comme l'indique Tchiroma?

Doit-on légitimer ce genre d'imposture à ciel ouvert? Ceux qui se taisent face à ces abus doivent réaliser qu'ils ont abdiqué. Ils sont aussi coupables que ces pseudo patriotes qui ternissent l'image de nos institutions. Ce sont eux qui devraient avoir honte en lisant la Constitution du Cameroun. On ne peut plus se taire face à des violations aussi flagrantes de nos lois!

Auteur: Laziz Nchare