Affaire Ibrahim Bello: le gouvernement tente de brouiller les pistes d’enquêtes

C'est avec stupéfaction que nous avons appris l'arrestation de Mr TAKUETE FOTSIN Basile depuis le 12 mai 2017, propriétaire du débit de boisson "HOLLYWOOD 1 BAR MANGOUA " à Ombessa devant lequel Ibrahim Bello avait été arrêté le 5 février 2017 par les éléments du poste de police d'Ombessa et conduit manu militari en cellule.

Cette stupéfaction nait du fait que d'après plusieurs rapports notamment celui de la Commission Nationale des Droits de l'Homme et des Libertés et de plusieurs autres organisations publiés en avril dernier, Il n'est indiqué nul part que le sieur TAKUETE FOTSIN BASILE est impliqué dans le traitement inhumain infligé à Ibrahim Bello au poste de police d'Ombessa du 5 au 6 février 2017. Le rapport précise que ce traitement dégradant ayant conduit à l'amputation des jambes de Ibrahim est l'oeuvre des agents du poste de police d'ombessa (BIKOUO NDZIÉ Joël Cyril, OP1 chef de poste et SACK Joseph Désiré Ipp), de connivence avec trois individus bien identifiés agissants dans le compte des fonctionnaires de la police.

Après avoir séjourné pendant 72 heures dans les geôles de la police à Yaoundé suite à la convocation du commissaire de police principal, EVINA Aimé Raymond, chef de la Division Régionale de la Police Judiciaire (DRPJ) du Centre en charge des enquêtes sur l'affaire Ibrahim Bello, TAKUETE FOTSIN Basile sera par la suite écroué à la prison principale de Bafia sans aucune audition pour suivre sa version des faits.

Chose curieuse, certains bourreaux de Ibrahim Bello à savoir les trois individus ayant participé à cette sale besogne, le chef de poste BIKOUO NDZIÉ Joël Cyril n'ont jamais été inquiétés par la justice. Cerise sur le gâteau, La hiérarchie de BIKOUO NDZIÉ Joël Cyril s'est contenté de le remplacer le 28 juin dernier où il s'en allé avec l'argent qu'il a emprunté chez plusieurs personnes à Ombessa.

Cette attitude de nos autorités est tout simplement une tentative de manipulation de l'opinion pour trouver un bouc émissaire et blanchir le personnel de la police un peu comme ce fut le cas avec la fameuse affaire DJOMO POKAM, ce jeune camerounais sodomisé et assassiné le 21 août 2006 dans une suite de l'hôtel Hilton à Yaoundé.