Elle est constituée de seulement 11 membres et est inscrite dans la Constitution de 1996. Depuis 21 ans, on n'a pas pu trouver 11 camerounais pour créer cette institution qui, en plus d'être chargée de la constitutionnalité des actes, est extrêmement importante dans les mécanismes de dévolution du pouvoir politique.
Avec des milliers d'intellectuels, des centaines de juristes et des dizaines d'agrégés dont dispose le Cameroun, on n'a pas pu trouver 11 personnes pouvant y siéger? De quoi le régime de Yaoundé a-t-il peur?
Pourtant le PR dispose de tous les pouvoirs sur la désignation de ces 11 membres de par la Constitution. 3 sont nommés par le P.R. dont le Pdt du conseil constitutionnel 3 désignés par le bureau du Sénat en majorité Rdpc 3 désignés par le bureau de l'Assemblée nationale en majorité Rdpc 2 par le conseil supérieur de la magistrature dont il est le Pdt.
De quoi a-t-il peur? En cas de vacance de pouvoir, qui va la constater? La constitution énonce que la Cour suprême agit en lieu et place du CC, en l'absence de celui-ci. Les adeptes du juridisme malsain (exemple de la Fecafoot) rétorqueront qu'on ne saurait agir en lieu et place d'une institution qui n'a jamais existé, bref d'un fantôme.
Risque d'un chaos mille fois plus violent que Boko Haram, en cas de vacance sans que le CC ne soit déjà mis sur pied. Risque de morcellement ou de balkanisation du Cameroun. CE SERA GRAVE POUR NOTRE CHER ET BEAU PAYS.
Pour éviter le chaos généralisé dans notre pays en cas de vacance du pouvoir au sommet de l'État, le conseil constitutionnel doit être mis sur pied. Il est difficile de donner du tort à ceux qui estiment que le refus de mettre sur pied cette institution participe d'un dessein inavoué programmé sur notre vivre ensemble. La balkanisation programmée du Cameroun est à proscrire.