Aliou Cissé et Song: ' les dreadlocks ne procurent nécessairement pas le talent à celui qui les héberge'

Dans une tribune publiée fin semaine dernière, Jean-Pierre Du Pont déplore que les Camerounais se soient précipités pour placer Rigobert Song à la tête de la sélection nationale, alors qu'il n'était pas encore prêt. Pour l'analyste, les premiers responsables du football camerounais ont voulu copier l'exemple du Sénégal qui a eu confiance en Aliou Cissé, alors que Song n'est pas encore prêt, ou n'a pas nécessairement le talent de son homologue sénégalais...

Voici l'analyse de Jean-Pierre Du Pont

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"Roméo et Juliette, c’est n’est pas Mamadou et Bineta ! Attention ! Ouvrez les yeux !

Les dreadlocks ne procurent nécessairement pas le talent à celui qui les héberge, et il ne faut non plus pas confondre vitesse et précipitation !

Le métier d’entraîneur, comme du reste tous les métiers du monde, y compris le plus vieux d’entre eux, s’enseigne et s’apprend. Il nécessite ensuite, loin avant le faire valoir et faire paraître du pédantisme de crétinisation , un savoir-faire , qui s’acquiert à la faveur d’années d’expérience, d’abnégation, d’endurance et d’application dans le labeur sous fond d’une attitude d’humilité de ceux qui sont disposés à apprendre , tant sur le plan des réussites qui peuvent tarder à venir, que sur celui des échecs qui vous façonnent et tannent le cuir et le caractère d’un homme, surtout en matière de gestion de ses semblables !

C’est Thomas Jefferson, 3e Président des États- unies qui disait : “ L’homme est incapable de se gouverner lui-même. Comment peut-il dès lors prétendre gouverner autrui ? “

Car l’expérience, n’est jamais après tout que la somme des échecs mis bout à bout !

Dans le cas d’espèce, ceux qui ont précipité Magnan au charbon, ont péché par orgueil et indélicatesse, d’avoir imprudemment mis la charrue avant les bœufs.

Ils ont ensuite péché par mimétisme, et réflexe pavlovien, pour avoir voulu singer le sélectionneur du Sénégal. Or, même si la crinière ne fait forcément pas le Lion, comme dans le cas du moine, on reconnaît toujours un Lion par sa crinière…

Comme dirait le grand conteur Amadou Hampâté Bâ : "L’école donne des diplômes, mais c’est dans la vie qu’on se forme. Celui qui pense qu’il sait alors qu’il ne sait pas, ne saura jamais. Celui qui sait qu’il ne sait pas, saura toujours parce qu’il apprendra".