Le gouverneur du Sud-Ouest, Bernard Okalia Bilai, admet que les soldats ne peuvent pas poursuivre les militants d'Ambazonie parce qu'ils ne connaissent pas les forêts.
Il a déclaré à Cameroon Tribune que: «Les mesures de sécurité actuelles sont en place ... Mais si ceux qui se cachent dans les buissons continuent à le faire, ces mesures de sécurité peuvent ne pas produire de fruits immédiats. C'est parce que les forces de l'ordre qui sont là ne sont pas originaires des villages. Ce sont les villageois qui savent qui fait quoi et qui se cache où. S'ils ne soutiennent pas les efforts du gouvernement, ce ne sera pas facile. Ils devraient savoir qu'ils sont les premiers perdants parce que s'il n'y a pas de paix, aucune activité rentable ne peut être menée. L'élite ne peut pas s'y déplacer facilement pour soutenir le développement de leurs villages et les choses vont être bouleversées, les enfants ne vont pas à l'école, les fonctionnaires s'enfuient, les hôpitaux, les services publics sont fermés.»
Comparez cette défaite fataliste avec les déclarations belliqueuses d'Okalia Bilai quand cette crise a commencé, dans lesquelles il avait appelé les anglophones des «chiens»: «Nous n'allons pas continuer à tolérer que les bénéficiaires qui sont ces populations continuent de détruire. Que chacun descende dans sa famille, dans son village arrêtez son chien. Si les chiens continuent à aller dans la rue pour mordre, c'est-à-dire détruire, ils vont rencontrer les forces de sécurité ».
Notons que, comme l'autre gouverneur et la plupart des préfets en territoire anglophone, Okalia Bilai a déménagé avec sa famille à Douala, et ne va travailler au palais de Buéa rien que sous haute escorte armée.