Au fil des jours, les attaques meurtrières des sécessionnistes contre les forces de sécurité, les autorités administratives et traditionnelles, se multiplient. Des innocents froidement abattus, des prêtres tués dans leurs presbytères, des symboles de la République désacralisés, sont autant de faits qui accablent ces hors-la-loi qui sévissent dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.
Pour ramener la quiétude et la paix, le député Jean-Simon Ongola vient de commettre une tribune libre dans laquelle il suggère quelques pistes de solution pour combattre ces exactions des bandes armées séparatistes
Pour commencer, le parlementaire élu du RDPC dans le département du Mfoundi pense qu’il faut « responsabiliser la société entière ».
Car, dans la lutte contre Boko Haram, cette synergie entre l’armée et les populations a montré son efficacité. « Pourquoi pas l’implémenter dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Le travail effectif de proximité avec les citoyens et les comités de vigilance, doit être adapté au contexte actuel dans ces régions », propose-t-il. À la vérité, chaque Camerounais dans les quartiers, dans les villes et villages, doit avoir sa place pour la coproduction d’une sécurité collective.
Ceci devrait s’établir par une coopération renforcée et le « contact permanent ». Celui-ci est le seul moyen de collecter les renseignements et de repérer d’éventuels assassins. Tout ceci ne peut se faire qu’avec les leaders d’opinion et les chefs traditionnels. « Il ne s’agit pas d’organiser la délation mais de nous rappeler que le rôle à jouer dans l’identification des menaces : la vigilance citoyenne », précise Jean Simon Ongola.
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L’autre solution évoquée dans cette tribune consiste à de faire tarir les sources de financement du terrorisme. En effet, « les circuits qu’emprunte l’argent pour se retrouver par la suite dans les comptes bancaires des marchands d’armes, méritent d’être examinés avec minutie et professionnalisme ». Toutefois, cette solution n’est possible que s’il existe une coopération franche et sincère avec certains États amis.
La maitrise des réseaux de financement est un atout indéniable dans la lutte contre le terrorisme. Aussi, « il est urgent de composer les commissions rogatoires et de porter plainte auprès des juridictions internationales contre les activistes sécessionnistes qui recrutent les enfants soldats, les embrigadent, les drogues et les forment pour tuer ».
Par ailleurs, « le silence assourdissant des ONG et Amnesty international » inquiète et interroge le sémillant parlementaire camerounais. « Aucune revendication aussi légitime qu’elle puisse être ne peut justifier les meurtres et les assistanats des innocents. Les responsables et complices de tels actes doivent être traduits devant les tribunaux et jugés conformément aux lois de la République ».
De l’avis de Jean Simon Ongola, ces séparatistes installés à l’extérieur du Cameroun doivent être condamnés par contumace et extradés au Cameroun.