Ambazonie: ces Camerounais francophones encouragent les sécessionnistes

ADF Sécéssionnistes Les affrontements entre armée et sécéssionnistes se poursuivent dans les régions anglophones

Wed, 1 Aug 2018 Source: Michel Biem Tong

Certains camerounais francophones (originaires de l’ex-Cameroun oriental français) ont tendance à dire « le Cameroun est indivisible », « nous n’accepterons jamais la division de notre pays ».

Cela suppose que ce qui arrive aux populations vivant dans la zone anglophone les concerne également et les affecte. C’est du moins ce à quoi on s’attendrait. Malheureusement, tout porte à croire que les maltraitances subies par le peuple anglophone de la part du régime de Paul Biya ne leur font ni chaud ni froid.

Comment comprendre que pendant que des militaires violents, torturent et tuent des civils dans le Southern Cameroon, comment comprendre que pendant que des militaires massacrent 15 membres d’une famille à Tiben-Batibo ainsi que des religieux, comment comprendre que pendant que des militaires brûlent des maisons et par conséquent contraignent des familles entières à se réfugier dans la forêt ou au Nigéria voisin, dans le Cameroun francophone, la vie suit son cours normal comme si ce qui se passe de l’autre côté survenait dans un pays autre que le sien ?

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Parce que nous avons tendance à dire que « le Cameroun ne sera jamais divisé », alors le sort des millions de populations originaires du Southern Cameroon nous interpelle. Ainsi, l’on s’attend à ce que les Camerounais d’expression française, de Douala à Yaoundé en passant par Garoua, Bafoussam et Bertoua se mobilisent, organisent des marches pacifiques pour dénoncer les assassinats ciblés des civils dans le Southern Cameroon.

Continuer à rester silencieux face à ces crimes du régime de Paul Biya dans cet autre Cameroun c’est non seulement en être complice mais aussi donner de bonnes raisons à son peuple de revendiquer un Etat indépendant. Le silence, l’indifférence face aux massacres du pouvoir de Yaoundé et même le soutien à celui-ci dans cette logique instituent en eux-mêmes l’Etat de l’ « Ambazonie ». Et ça, il vaut mieux le savoir.

Auteur: Michel Biem Tong