Foumban 1961 : deux délégations se rencontrent. D’un côté John NGU FONCHA et Solomon TANDENG MUNA qui viennent de convaincre, à travers un référendum, les populations du Southern Cameroons d’accéder à l’indépendance en rejoignant leurs frères francophones qui depuis le 1er janvier 1960 avaient déjà obtenu la souveraineté internationale. L’autre option était l’intégration dans le Nigéria fédéral que nous connaissons aujourd’hui.
Dans l’enthousiasme des retrouvailles fraternelles, ces dirigeants anglophones oublièrent, naïvement, d’exiger la signature, garantie et approuvée par l’O.N.U., d’un texte/accord matérialisant le statut inviolable d’État indépendant fédéré associé à l’État indépendant du Cameroun francophone.
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Négligence fatale qui permet aujourd’hui à la dictature de Paul BIYA d’utiliser l’argument de la force pour massacrer les petits-fils de ces pionniers, au lieu de la force des arguments historico-juridiques.
La France, qui connaissait déjà l’existence des réserves de pétrole de Bakassi, était à la manœuvre, en coulisses. Ahidjo, l’agent français imposé à la tête du territoire camerounais, devait procéder à la réunification. Le parti nationaliste U.P.C se battait aussi pour la réunification mais pour servir les intérêts des Camerounais et non ceux de la France.
Ahmadou Ahidjo devait assimiler, comme le fait Paul BIYA aujourd’hui, les populations anglophones pour agrandir le marché où on consommerait les marchandises et la culture françaises. Paul BIYA va plus loin en déversant des fonctionnaires qui doivent imposer la langue française dans les tribunaux, les écoles, et les administrations. Pour ces services la France lui garantit un règne éternel.
En 1982, Aujoulat avait déjà façonné et formaté le fils de catéchiste Paul BIYA. La pauvreté et la famine prédisposaient ce serviteur de la France à la jouissance et à la gloutonnerie financière.
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Ce rappel historique explique la phobie de Paul BIYA pour le fédéralisme. S’il cède, tout le pétrole de Bakassi va partir et son enrichissement personnel va diminuer. Notre dictateur doit disposer de moyens financiers pour corrompre sans limites, payer grassement la garde présidentielle et le B.I.R. qui le protègent ainsi que son gang de voleurs Bulu.
Selon le principe de l’unicité des caisses, les impôts payés dans tous les recoins du Cameroun doivent remonter intégralement à Yaoundé pour être détournés par les coquins/copains de notre tyran. Les populations qui produisent la richesse du pays doivent mourir de pauvreté. Le fédéralisme est sans objet car il impliquerait la diminution de l’immense fortune de notre monstre national.
Le dictateur tribaliste ruine le Cameroun pour combattre le fédéralisme. Les mesures tardives et cosmétiques ont toutes échoué et ont poussé les populations anglophones à l’extrémisme et à la résistance armée. Bientôt le coût en vies humaines et en argent rendra intenable le rejet du fédéralisme. La ruse du vieux dictateur tribaliste, les villages incendiés, les bombardements massifs, les viols et la pose actuelle des mines n’ont produit aucun résultat positif pour le Cameroun surendetté. La guerre d’usure s’est installée.
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Les armes sont en vente libre au Nigéria voisin et la diaspora anglophone les achète pour les combattants de l’Ambazonie. L’opposition suicidaire au fédéralisme fait croire que Paul Biya a facilité la partition de notre cher et beau pays. Qu’il libère tous les prisonniers anglophones, réintroduise le fédéralisme et les populations utiliseront leurs richesses locales pour développer leurs régions.