La Suisse rendra un jour des comptes au peuple camerounais pour son soutien à Paul Biya
Félix Roland Moumié, le médecin et homme politique camerounais qui succéda à Ruben Um Nyobè après sa mort comme tête de file de la lutte pour l'indépendance du Cameroun, mourut assassiné à Genève le 3 novembre 1960.
Il fut assassiné par empoisonnement avec du thallium (autrefois utilisé comme « mort aux rats ») versé dans son apéritif au restaurant du Plat-d'Argent par William Bechtel, ancien membre des Forces françaises libres à Londres en 1940, réserviste du SDECE, les services de renseignement extérieurs français. Le tueur français fut envoyé à Genève pour éliminer le Dr Moumié sur ordre du Premier ministre Michel Debré conseillé par Jacques Foccard, bras droit du président français Charles De Gaulle.
Bechtel fut arrêté en 1974, 14 ans plus tard! Défendu par Maître Marc Bonnant, mais relâché par les autorités suisses, sous la pression du gouvernement français, après avoir versé une caution de 100 000 francs suisses. La procédure traîna en longueur pendant 20 bonnes années et déboucha sur un non-lieu le 27 octobre 1980.
La complicité de la Suisse dans l'élimination du leader qui aurait fait du Cameroun francophone un Etat véritablement indépendant est claire.
Et c'est la même Suisse qui héberge depuis des décennies, dans son Hôtel l'Intercontinental, Paul Biya, l'un des dictateurs les plus sanguinaires de la planète, faisant de lui «citoyen d'honneur de Genève», parce qu'ils brûlent, lui et sa famille entière et sa suite de centaines de courtisans, dans cet hôtel, les hôpitaux, les marchés et les services suisses l'argent des impôts des camerounais, qu'il dépouille, terrorise et appauvrit chaque jour.
La Suisse est complice du dictateur Paul Biya dans l'appauvrissement et la terrorisation du peuple camerounais depuis des décennies jusqu'à ce jour.
Tout comme la France, la Suisse rendra un jour des comptes au peuple camerounais pour son soutien à la dictature de Paul Biya, qui appauvrit, massacre les camerounais, et divise notre pays en deux et les camerounais entre eux par le tribalisme.