En 1983, Dikoum a été assassiné par sa femme et son corps jeté par cette dernière. Il s'agissait de l'un des horribles assassinat qui avaient tenu en haleine le Cameroun entier. Arol Ketch en parle dans l'une de ses publications.
"J’ai une pensée profonde ce matin pour les enfants de monsieur Dikoum et de Marinette Ndomè qui ont été traumatisés à vie par ce crime odieux. Ces enfants qu’on croyait endormis, ont vécu l’horrible scène.
Nous savons l’impact désastreux que ce drame a eu sur vos vies. Recevez toute mon affection et mon attention. Puisse mon livre vous apporter le réconfort et vous faire prendre conscience que quelqu’un pense à vous régulièrement quelque part. L’oubli est la ruse du diable.
Dans la nuit du 29 janvier 1983, monsieur Vincent Dikoum âgé de 37 ans, cadre à la CAMBANK est sauvagement assassiné par des hommes de main recrutés par son épouse Marinette Ndomè. Il s’agit des dénommés Pouli, Ndzana et Ombouté.
Munis de longs poignards, les trois hommes pénètrent dans la chambre du pauvre Dikoum endormi et l’assassinent froidement.
Le forfait commis, Marinette prend le volant pour aller jeter le cadavre de son mari. Elle est accompagnée de ses complices. Les conjurés iront jeter le cadavre de monsieur Dikoum dans le fleuve Sanaga. Le corps est soigneusement attaché à une pierre avant d’être jeté à l’eau ; ce afin d’éviter qu’il ne remonte en surface.
Elle a tué son mari pour filer le parfait amour avec son amant, le dénommé Ambang Mbadje Richard.
Cette affaire a profondément bouleversé les valeurs au Cameroun et a même inspiré plusieurs autres crimes sordides. On notait alors une flambée de ce type de meurtre au Cameroun en cette année 1983.
Il va même naître l’expression “Dikoumiser Marinettement” qui signifie tout simplement “assassiner son époux de la même manière que Marinette Dikoum”. Pour faire allusion à une femme qui tue, qui assassine son époux.
L’affaire a généré la phobie du mariage chez les hommes célibataires , la méfiance chez les hommes mariés.
Cette affaire a fait naître les tensions et suspicions au sein des foyers. Les époux étaient pris de panique, craignant qu’ils pourraient connaître le même sort que Monsieur Dikoum, de la main d’une épouse apparemment innocente et inoffensive.
En effet Marinette Dikoum, avait l’air inoffensive. L’allure frêle et le regard attendrissant, on lui aurait donné le bon Dieu sans confession. Et pourtant, elle a fait assassiner celui qui fut pendant 12 ans son mari.
Aujourd’hui, Marinette Ndomè a purgé sa peine et est libre. Les assassins sont tous libre aujourd’hui. Comment expliquer et justifier les remises de peine dont ont bénéficié les principaux assassins alors qu’ils étaient condamné à mort ? On se souvient que Djomzeu et Oumbé, les assassins de la famille Mpondo avaient été exécutés alors que la grâce présidentielle leur avait été refusée".