Field Marshall
Dans une tribune publiée ce mardi 19 juillet, le journaliste d'investigation Michel Biem Tong partage avec les Camerounais, les personnes responsables de l'assassinat de l'ambaboy Fiel Marshall, les personnes impliquées et les conséquences de cet assassinat dans la guerre du Noso.
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"Field Marshall victime de la campagne anti-Sako lancée par son frère Chris Anu et la faction Marienta, au profit du pouvoir de Yaoundé
Après un doute cartésien du fait d’une photo ayant circulé sur les réseaux sociaux et présentant un visage autre que celui de Field Marshall, nous pouvons, sur la base d’une source fiable qu’est son frère de sang Chris Anu, confirmer la mort de Oliver Lekeaka alias Field Marshall the King.
La certitude que l’on a est que ce n’est pas l’armée camerounaise qui l’a tué. Bien plus, elle ne s’est même pas pressée d’annoncer sa mort avec euphorie comme on pourrait s’y attendre. En réalité, cette armée et le régime Biya perdent énormément dans cette disparition car le noyau dur de l’aile dissidente du gouvernement intérimaire de l’Ambazonie (contrôlée par Yaoundé), que représente son frère Chris Anu, a été touché.
En réalité, Field Marshall a été dérouté par son propre frère Chris Anu qui l’a embarqué dans une campagne contre le gouvernement ambazonien dirigé par Samuel Sako Ikome, dans l’intérêt du régime Biya et de la France. A plusieurs reprises, on a entendu Field Marshall dire de Sako Ikome qu’il n’est plus le président des ambazoniens et qu’il devait passer la main, que Sako a détourné de l’argent, etc. Pourtant, en novembre 2021, le cabinet de Sako a mis d’énormes sommes d’argent à la disposition des Red Dragons, son groupe armé. Malheureusement, Field Marshall a investi cet argent dans sa ferme agricole dont il s’occupait après avoir cessé les combats.
Autre évidence, les salves de Field Marshall contre le gouvernement de Sako ont fait beaucoup de mécontents aussi bien au sein des populations de Lebialem que parmi ses combattants. Sa mort ne peut provenir que de là. Des sources locales parlent d’une maladie mystique qui à petit feu le rongeait.
Osons croire que ceux qui se revendiquent de la lutte ambazonienne (les fameux Coup Plotters) et ont lancé récemment une croisade contre le cabinet de Sako Ikome tireront une leçon de cette mort de FM et se rendront compte du salaire de la trahison d’un peuple opprimé, maltraité et colonisé depuis plus de 60 ans".
