Pourquoi les enquêtes sur l'assassinat de Martinez Zogo ressemblent à des pas de danse de Tango? L'on assiste depuis plusieurs jours à des vérités et contrevérités, des révélations et pour enfin sortir aux Camerounais qu'on connait les complices de l'assassinat mais pas les commanditaire. Wilfried Ekanga rappelle aux Camerounais, ces vérités qu'ils semblent avoir oublié à propos du chef de l'Etat.
"Si l'affaire Martinez Zogo t'a fait oublier que PAUL BIYA est le principal chef du Gang de Malfrats qui a conduit le Cameroun vers l'abîme, alors c'est qu'il est temps de te ressaisir.
Ils ont d'ailleurs essayé de nous vendre Paul Biya comme le justicier providentiel sur lequel on peut compter pour mettre hors d'état de nuire les fossoyeurs de la République ; or le principal fossoyeur, c'est précisément lui-même. Observez d'ailleurs la manière dont il a géré le dossier de cet assassinat; elle ressemble en tous points à sa gestion du stade d'Olémbé : un chantier inachevé.
Comment peut-on instruire une enquête sur une diabolique affaire de meurtre, dans laquelle on épargne certains noms pourtant sortis de la bouche de la victime elle-même, quelques jours avant sa mort ?
En Allemagne, en 2012, le président Christian Wulf avait été contraint de démissionner sur une simple affaire de prévarication pour... 500 euros !! Soit 300 000 FCFA. Au pays des Crevettes, un obscur ministre des finances distribue à son ami voyou l'équivalent d'un budget ministériel, et l'encourage dans la création de 173 entreprises fictives, sans qu'il ne soit inquiété, et ce alors même que le fameux ami voyou est désormais au gnouff !
Et en parallèle, un non moins obscur ministre de la justice dont le nom apparait sur toutes les diableries imaginables depuis au moins 2013 (décès de Bibi Ngotta) continue de se pavaner aux quatres coins du pays et de narguer son monde.
Ces incongruités n'ont qu'une seule explication : Paul Biya, leur chef hiérarchique officiel, est en même temps le chef du Gang officieux. Tout bêtement.
Secundo, le meurtre de ce pauvre Zogo a démontré que l'homme invisible d'Étoudi est incapable de protéger ses plus fidèles enfants. Martinez était un biyatiste déclaré et convaincu, qui ne jurait que par Paul Biya ; sauf que depuis 1982, Paul Biya n'a été habité que par une obsession : protéger son pouvoir. La gestion du pays en elle-même étant confiée à des mercenaires en cravate, qui à leur tour ont engendré des voyous de la trempe de Jean-Pierre Amougou Belinga.
Un père de la nation protège ses citoyens ; un mercenaire en chef ne protège que ses biens. À vous de voir où vous situez votre cher « patriarche ».
Ce climat terrifiant où la mort se balade en voiture dans la cité, où des ignares sans cervelle se prennent pour des demi-dieux, où des maître-chanteurs sont appelés « hommes d'affaires » et où les femmes ont désormais pour seul rôle social d' « être belle pour un riche vampire », c'est lui-même ; c'est Biya qui l'a instauré.
Alors ne dormez pas ; gardez la lampe allumée. Tant que Louis Paul Motaze (l'homme panthère) et Laurent Esso ne sont pas au minimum entendus sur la tentaculaire affaire Martinez Zogo, vous pouvez considérer que nous avons encore beaucoup de travail. Car en attendant, c'est Olembe Saison 2".