Assassinat de gendarmes: le Cameroun au bord de l’implosion

Bamenda Gendarmes Trois gendarmes ont été assasinés en moins d'une semaine

Thu, 9 Nov 2017 Source: afrique-centrale.fr

Un nouveau chapitre, craint de tous, vient peut-être de s’ouvrir au Cameroun avec l’assassinat de trois gendarmes dans l’Ouest du Cameroun. Cette région est au cœur de la contestation qui secoue la population anglophone. Les attaques meurtrières contre trois gendarmes pourraient être le départ d’une effusion de sang de grande ampleur.

Le 6 novembre, un gendarme a été tué près de la localité de Bamenda dans la province du Nord-Ouest. Le représentant de la loi a été assassiné lors d’une battue organisée contre un groupe armé qui s’était auparavant introduit dans un lycée technique pour y faire évacuer les étudiants et enseignants. Prévenue par le directeur de l’établissement, les gendarmes se sont rendus rapidement sur les lieux et ont pourchassé les individus qui se sont enfuis à leur arrivée. C’est lors de la battue que l’un des gendarmes a été pris pour cible et a succombé à ses blessures.

Le lendemain, ce sont deux autres gendarmes qui ont payé de leur vie une attaque visiblement préparées. Le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement camerounais, Tchiroma Bakary, a déclaré qu’il s’agissait d’un meurtre de sang froid. Le drame s’est déroulé à Bamenda, au cœur de la contestation politique qui secoue le Cameroun depuis plusieurs mois.

Le pouvoir met en cause les « sécessionnistes » anglophones. Le même ministre assure qu’il s’agit de « leur signature, leur mode opératoire, estime-t-il. Il leur permet de parvenir aux objectifs qu’ils se sont fixés, à savoir intimider, brutaliser pour parvenir à leurs objectifs qui consistent à empêcher les parents d’envoyer leurs enfants à l’école ».

Terroriser la population et les représentants de l’Etat afin de provoquer une réponse brutale qui mettrait les régions anglophones à feu et à sang. Voici le pari des sécessionnistes décrypté par le pouvoir. Le piège semble être bien identifié. Reste à ne pas tomber dedans quand même.

Auteur: afrique-centrale.fr