Après l’épouvantable épisode de la région de l’Ouest l’année dernière, la capitale économique est progressivement gagnée par le triste phénomène Ce premier cas de crime rituel de l’année 2016 enregistré à Douala, vient ainsi raviver les sombres images de l’année écoulée au Cameroun.
Avec une dizaine de ces crimes crapuleux enregistrés, principalement dans les villes de Bafoussam et Dschang, la région de l’Ouest s’était octroyé la palme d’or. Le dernier cas était noté le samedi 5 décembre 2015. Le corps d’un être humain, mutilé et en état de décomposition avancé était découvert au quartier Famleng dans l’arrondissement de Bafoussam 2ème.
Il sera identifié comme celui de Carole Samantha Kamogne. Agée de 16 ans, cette élève en classe de 1ère comptabilité et gestion (CG) au lycée technique de Banengo, était portée disparue depuis deux semaines. Dans le cadre de l’enquête ouverte, certains de ses camarades de classe, suspectés, ont été interpellés, puis relaxés une semaine plus tard.
Après de multiples recherches, c’est dans une broussaille que son corps sera retrouvé. Avant ce cas, bien d’autres avaient ébranlés toute la région. Dans le cadre des enquêtes ouvertes, plusieurs suspects étaient interpellés tant à Bafoussam qu’à Dschang. Souvent reprochée de manque de célérité dans ses procédures, la justice était passée à la vitesse supérieure.
Et avait procédé à des vagues d’arrestations. Notamment un certain Jean Ténékam, Chef traditionnel et puissant homme d’affaires opérant dans le secteur de l’hôtellerie et de la menuiserie dans la ville de Bafoussam.
Il était alors accusé d’avoir commandité l’assassinat de Manuella Nana, fillette de 11 ans, retrouvée morte dans un puits au quartier Kouoguo à Bafoussam le 20 juin 2015. Et la condamnation à vie de Blessus Ashoumganya à Dschang. En taule depuis le 29 septembre 2013, ce dernier a été reconnu coupable dans l’assassinat de deux étudiantes de l’université de Dschang le 15 septembre 2013. Ces actes de la justice ont été salués par une population qui ne savait plus à quel Saint se vouer.
Toutefois, la peur persiste suite à une rumeur faisant état de l’abandon des poursuites contre certains présumés auteurs et commanditaires. Les informations venant de la capitale économique, devraient sans doute leur donner des frissons.