Au Cameroun, les gourous des sectes ont la cote

Si le monde entier en général et la société camerounaise en particulier sombrent aujourd’hui dans la délinquance morale, c’est parce qu’ils connaissent une crise de confiance qui est caractérisée par des manœuvres de duperie, des actes d’infidélité, et l’obsession de tout le monde à la quête effrénée du profit aux dépens des autres.

Ainsi dans les couples, les conjoints clament bruyamment leur fidélité en se trompant mutuellement, les partenaires économiques se marchent sur les pieds pour maximiser leurs profits, les alliés politiques se neutralisent pour se hisser les uns au-dessus des autres, les enfants pour lesquels nous consentons d’énormes sacrifices finissent par nous renier et nous trahir et nos parents n’hésitent pas à nous sacrifier dans les sociétés mystiques, quand ils doivent respecter le cycle de sacrifices humains qui ne vise que des enfants brillants.

Du coup, la confiance qui est le ressort de la vie, devient un vain mot, puisque faire confiance à quelqu’un aujourd’hui, est un risque aux conséquences dévastatrices imprévisibles.

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Ceux qui parmi nous prennent encore le risque de faire confiance à leurs partenaires ou proches, sont ceux qui se suicident généralement lorsqu’ils se retrouvent au creux de la vague d’une haute trahison. Nous ne devons pas confondre l’affection que nous avons à l’endroit de nos conjoints, de nos amis, enfants ou parents avec la confiance, puisque il n’est pas trop risquant d’aimer, mais de faire confiance de manière aveugle en oubliant qu’il est impossible de connaitre quelle idée celui qui est en face a de nous dans ce monde de toutes les hypocrisies, de superficialités et de combats parfois inutiles.

Une confiance trahie est une source de larmes, d’indélébiles rancœurs et de velléités de vengeance et aimer sans faire confiance est un blindage qui nous protège des trahisons qui peuvent intervenir pendant que nous sommes en alerte.

Nous faisons confiance aux mages, charlatans et aux gourous des sectes qui ne sont que des sangsues qui nous spolient de notre énergie vitale personnifiée, de nos biens, de notre intelligence et de nos pouvoirs naturels, alors qu’ils sont comme nous, de vulgaires mortels dont le sort dépend exclusivement au grand architecte qui est le seul libre arbitre en qui nous devons placer notre confiance, puisque lui ne trahit jamais et nous protège même lorsque nous nous exposons plus ou moins volontairement au danger. Nous devons aussi avoir une grande confiance en nous-mêmes car, la perte de confiance en soi, est une sorte de renonciation à la vie…