Le débat autour des détournements de deniers publics posé par le journaliste Rémy J. NGono concerne au premier chef les Camerounais. Ce sont eux qui subissent au quotidien l’impact d’un tel phénomène sur la vie quotidienne des ménages et l’économie nationale.
S’il est vrai comme l’indique un proverbe français « Il est souvent très imprudent de se mêler des affaires d’autrui, et de donner des conseils à ceux qui n’en demandent pas », cependant lorsqu’il s’agit des actes aussi condamnables au Cameroun qu’ailleurs, comme les malversations financières, les détournements des deniers publics, le blanchissement d’argent, alors il n’y a pas de frontière ni de souveraineté qui tiennent.
De toutes les façons, nombre des pays africains, notamment ceux de l’Afrique centrale sont pillés au vu et au su de tout le monde par une bande de dirigeants insatiables, corrompus et machiavéliques. La sous-région Afrique centrale se porte très mal.
La démocratie et la bonne gouvernance sont sacrifiées à l’autel des intérêts bassement égoïstes d’un petit groupe au détriment des masses populaires laissées pour compte. Rémy J. NGono vient là de toucher un problème sensible qui mérite de trouver des solutions rapides et courageuses sans quoi certains pays comme le Tchad, le Congo, le Cameroun, le Gabon, la RCA connaîtront assurément une descente aux enfers.
Il est impératif voire urgent que les citoyens de tous ces pays sortent de leur torpeur et de dire stop à la corruption et aux détournements des deniers publics par les pontes du pouvoir et d’exiger leur arrestation immédiate afin qu’ils répondent de leurs agissements devant les juridictions compétentes.
L’Afrique ne pourra jamais se développer si la lutte contre la corruption n’est pas gagnée. Dorénavant, le peuple doit traiter de façon impitoyable les dirigeants véreux et fossoyeurs de la République. Il n’y a pas de liberté pour un voleur de luxe, sa place est bien en prison jusqu’à ce qu’il redevienne un citoyen exemplaire.
Le journaliste Rémy NGono ne s’est pas trompé en posant ce débat qui est d’une grande utilité au regard de la situation de plusieurs Etats plongés dans la crise politique et socioéconomique. Les réactions libres des uns et des autres participent de l’éclosion de la démocratie participative depuis l’apparition des réseaux sociaux. Cela se vérifie encore à travers ce 28ème numéro de Parole au peuple.
Le journaliste camerounais Rémy J. NGono révèle le détournement : « 14 milliards détournés par le ministre camerounais des Transports. 700millions emportés par les cambrioleurs au domicile du délégué du Gouvernement camerounais Tsimi Evouna.
561 millions ramassés par des cambrioleurs au domicile du ministre camerounais de la Santé, Mama Fouda. Encore 100 millions ramassés par des cambrioleurs revenus dans le domicile de Tsimi Evouna, délégué du gouvernement camerounais.
Tous sont depuis des décennies maintenus dans le gouvernement de Paul BIYA et sont milliardaires et propriétaires de plusieurs châteaux. Pendant ce temps, les commissariats, palais de justice sont des poulaillers.
Voici le Cameroun des grandes réalisations du grand bâtisseur et père de la République ou rue publique Byamerounaise ».
Sébastien Djossou-Gnonlonfoun met le train de ce débat en marche : « Pendant ce temps le peuple croupit sous la misère. L'empereur lui se repose sur les bords du lac Leman avec son épouse. Ainsi va le Cameroun.
Cedric Messina constate avec consternation l’immobiliste mortel des Camerounais : « Le problème du Cameroun, ce sont les camerounais. Combien sont prêts à mettre leurs vies en jeu pour changer les choses ? Personne ! Tout le monde critique mais tout le monde a peur de passer à l'action.
Quand un peuple ne veut plus d'un prince, il le débarque peut importer les fusils et les canons. Plusieurs frères d'Afrique nous l'on démontré. Taisons-nous et supportons si l'on est incapable d'agir pour le changement ».
Marin Tonga prédit que : « Ces caciques bandits à colle-blanc du régime Biya mettront ce pays à feu et à sang après Paul Biya. Ils sont nombreux capables d'entretenir pendant plusieurs années une rébellion de dix cinq à dix mille âmes ».
Eric Zenkeng verse dans l’humour pour exprimer une triste réalité: « Cédric, le francophone est comme le mouton que le berger conduit à l'abattoir et qui, à mi-chemin demande à son maitre c'est dans qu'elle marmite tu vas me cuire ? ».
Serge Metogo Boniface croit savoir le peu d’attachement à la patrie de ces Camerounais pointés du doigt : « Rémy, ceux qui nous dirigent aujourd'hui ne sont pas des Camerounais. La preuve, ils ont tous une double nationalité donc savent qu'ils sont de passage au Cameroun ».
Cédric Messina pense plutôt que toute nation a les dirigeants qu’elle mérite : « Ce n'est pas une question de francophone, un pays comme le Cameroun ne peut se résumer à une question de langue mais plutôt de mieux être, que faire pour que le pays dans son ensemble se porte mieux ? Quand j'observe comment nous nous comportons au quotidien, j'ai beaucoup de raisons de ne pas m'en prendre à nos dirigeants.
Si nos dirigeants se croient tout permis parce que la mentalité du peuple le leurs permet ».
Eric Zenkeng décrit les défauts du Francophone par rapport à l’Anglophone : « Admet avec moi que j'ai raison dans la mesure où les hommes agissent différemment. Il faut avouer l'homme anglophone est diffèrent de l'homme francophone en termes de raisonnement. La majorité de francophones sont laxistes, paresseux, adorent mentir, sensibles à la corruption, très individualistes (hypocrites).
Mais en termes de bavardage sont très forts. Ceci donne un terrain fertile aux gouvernants d'agir comme ils le font. Un paresseux ne se contente que de miettes, et toujours prêt à danser la danse de celui qui lui promet une miette de pain. Là, il peut trahir père, mère, Frère, oncle, ami... pour presque rien. L'homme francophone doit changer de mentalité si nous voulons aller loin ».
Hermann Njanyou s’interroge : « Question : l'un de ces ministres après publication de ces chiffres a-t-il porté plainte pour diffamation ? Propagation de fausses nouvelles ? Calomnies ? Analyse partielle et partisane, peu réfléchie et même hypocrite d'un ignorant qui ose traiter de non Professional des journaux et journalistes de renom ! »
Boris Amvéné suggère à Rémy de cesser ses critiques et de s’engager politiquement : « Qu'est-ce qui t'arrive Rémy ? Pourquoi tout cet acharnement contre les dirigeants Camerounais ? Si tu es un homme, viens dénoncer sur le terrain, pas besoin de te cacher derrière les réseaux sociaux pour salir l'image du pays.
Tu peux même être candidat à l'élection présidentielle en 2018. A ma connaissance, tu as un bon paquet de fans camerounais sur ta page Facebook qui se plaisent à commenter tes diatribes au quotidien. Ils peuvent déjà faire un bon électorat pour toi. Rémy, arrête de jouer les poulets froussards et agis. Je serai le premier à te soutenir ».
Clautaire Lakas Nzekani est convaincu que ces détourneurs de l’argent public doivent croupir en prison: « Mais la place de ces fossoyeurs de l'économie camerounaise est en prison au lieu de s'acharner sur Abba qui n'a fait que nous informer sur les attaques de Boko Haram. Comme dit un proverbe africain je cite : « les dents pourries n'ont d'efficacité que sur des bananes mûres ».
Bah Tahirou Mho Nénéein abonde dans le même sens que le précédent débateur : « Si la justice de Biya est aveugle la justice divine est parfaite ceci dit s'ils ont détourné le contribuable camerounais en les mettant quelque le bandit eux aussi à leur tour doivent prendre sa part du gain sinon le feu emporte le reste ».
Ferdinand Njifon est très remonté contre la classe dirigeante : « Les zombies, prédateurs du renouveau. Bien dommage honteux pour un pays qui accuse un retard incroyable par rapport à certains pays, qui, avaient le même niveau que nous. Le renouveau, a passé 35 ans, d'encourager les détournements et vols. Cependant, le peuple boit la misère. Il y aura une fin, quel que soit le temps, que cela va prendre ».
Samson Anato tombe de nu face à ces révélations dont il a du mal à croire la véracité mais il finit par taper sur les dirigeants africains en général : « Non Rémy Je n'en crois pas mes yeux de me tromper ou tu as exagéré ? Oh les cancres, avides, assassins, voleurs, aigris des dirigeants africains ».
Jean-Baptiste Kouassi estime que les Camerounais doivent prendre leur destin en main : « Les Camerounais attendent quoi pour chasser un type comme ça du pouvoir mais pourtant Afrique média s'acharne sur le président ivoirien matin et soir. Les gens oublient que Ouattara a fait plus que Paul Biya en 8 ans de gouvernance ».
Dack Alladeen va aussi dans le même sens que Jean-Baptiste Kouassi : « Je n'arrive pas à comprendre cette passivité des Camerounais quand il s'agit des agissements de leurs responsables politiques. Par contre ils sont très farouches contre le président ivoirien. Ce n’est pas possible qu'on perde 700 millions au domicile de quelqu'un. C'est ahurissant. Waouh ».
Vincent Nkodo Nkodo estime que : « C'est la catastrophe du siècle pour ce qui concerne les détournements à ciel ouvert et à grande échelle au Cameroun. C'est un fait banal et normal pour tous les gestionnaires bénéficiaires testamentaires des biens du pays, seulement chaque chose a un début et évidemment une fin. Rien n'est éternel sous les cieux ».
Douada Kouanda encourage les Camerounais à sortir de leur torpeur : « Chaque peuple mérite son président. Battez-vous mes frères Camerounais, car personne ne viendra le faire à votre place même Dieu ne viendra pas parce que Dieu vous a tout donné l’intelligence et la force par contre la volonté de vous battre ou pas vous appartient ».
Elhadji Joseph Mendy est dubitatif de constater une si grosse somme d’argent gardée à domicile et s’étonne qu’aucune poursuite judiciaire ne soit engagée contre les coupables de tels agissements : « Les maisons de ces personnalités de l'Etat sont-elles des banques ou des guichets automatiques pour qu'autant d'argent liquide soit disponible chez elles. Dans une République qui se respecte ce serait une inculpation de fraude fiscale, détournements de deniers publics. Pauvres de nous africains ».
Saidou Palou considère que : « Le vol est une matière enseignée dans nos grandes écoles comme l'ENAM et bientôt ce cours sera enseigné de la maternelle jusqu'à l'Université. Comme ça on va tous se voler et on verra ce que ça donnera. Le pays est maudit le jour ou Ahidjo a démissionné ».
Emmanuel Hagbe interpelle : « J.Remy NGono penses-tu que dénoncer c'est résoudre le mal? Il faut un travail supérieur à la dénonciation C'est le renouvellement des mentalités Ce renouvellement est malheureusement au-delà des pouvoirs de l'homme Tant que Dieu est mis en seconde place il y aura toujours à dénoncer ».
Marwane Otongo révèle : « Qu’au Cameroun l’argent de l’état ne sert qu’enrichir la galaxie Biya. Le détournement des fonds publics est devenu un mode de gouvernance, pendant ce temps le pays s’enfonce dans la pauvreté. Le peuple camerounais est doublement perdant, vit dans la misère dans un pays virtuellement riche ».
Denis Tchangou manie l’ironie pour se moquer de la longévité au pouvoir du président Biya : « Arrêtez de « déstabiliser » le Cameroun ! 35 ans de plus pour Biya ! Et au cas où ce serait un mortel (ce qui est très improbable), que sa momie continue d'être notre guide ! Nous les Camerounais, ne pouvons vivre sans notre chef suprême bien aimé ! Le pouvoir éternel pour Paul Biya ».
En conclusion, N’Faly Rozizou Kourouma considère : Qu’en Afrique les investissements sont toujours publiés mais jamais réalisés à la hauteur du montant financé genre investir en Afrique, c’est de s'en accaparer de tout ».