La prévarication, le braquage et la prédation d’État, la barbarie administrative, qui ont gouverné l’entreprise criminelle d’expropriation de la famille DINGUE, propriétaire du domaine sur lequel a été érigé un immeuble baptisé « IMMEUBLE EKANG », fait écho avec plus de gravité encore, au scandale DIKOLO - BALI.
LES FAITS SACRÉS!
Monsieur Jean DINGUE, originaire de Bangangté est propriétaire de deux biens immobiliers contigus objet des titres fonciers N°248/MFOUNDI et N°549/MFOUNDI acquis respectivement depuis les années 1953 et 1957, sis au quartier Warda à Yaoundé, sur lesquels il avait alors construit un hôtel mythique, dénommé « HÔTEL AURORE ». À son décès, ce fonds qui suscite illico presto la convoitise de l’establishment tribalo-politique,
est sauvagement arraché par le délégué du gouvernement auprès de la communauté urbaine de Yaoundé, sous le fallacieux prétexte d'un usage d’« utilité publique » et attribué au sulfureux JEAN-PIERRE AMOUGOU BELINGA, propriétaire de la chaîne de télévision VISION 4, spécialisée dans la division des Camerounais.
La Succession DINGUE, qui tenta de s’en remettre à la justice camerounaise pour obtenir réparation de son préjudice, se heurtera à l’omnipotence de l’industrie politico-criminelle de la capitale camerounaise. En désespoir de cause, ces malheureux naufragés d'un autre genre solliciteront l’intervention de Paul BIYA, Président de la République du Cameroun, qui, en réponse, confiera à son chef de cabinet, Monsieur Samuel MVONDO AYOLO, la responsabilité de régler ledit contentieux. L'affaire prendra vite les allures d'un procès kafkaïen et débouchera par une incroyable alchimie juridico-tribalo-administrative sur l’attribution pure et simple dudit bien à Madame Laeticia MVONDO KATLEEN, la fille de la personnalité ci-dessus chargée d'arbitrer le litige. Le conflit d'intérêt devient ipso facto flagrant et SAMUEL MVONDO AYOLO se transforme à la fois en juge et partie. Cette dernière à son tour, concèdera à Monsieur JEAN-PIERRE AMOUGOU BELINGA, 4700 m2 des 5709 m2 du terrain ainsi spolié qui construira sur celui-ci, un immeuble baptisé « EKANG ». Voilà pour l’histoire et les faits qui sont sacrés.
LE PEUPLE EKANG COMME BOUCLIER ET ARME ATOMIQUE D’UNE ENTREPRISE PARA-CRIMINELLE
La technique de la manipulation des matériaux fissiles de l’ethnicité aux fins d’en tirer l’arme atomique de sa survie politique utilisée par le pouvoir de Yaoundé est ici convoquée dans une entreprise crapuleuse de spoliation et de prédation d’État, par des acteurs d’une République parallèle.
Désormais, s’émancipant de la perception et de l’impact politique de leurs crimes, ces miliciens des ténèbres de la République, dans une grotesque démonstration de gloutonnerie matérielle, font main basse sur tout et câline le digne Peuple EKANG, afin de lui arracher sa solidarité dans cette entreprise criminelle. Tout flatteur vit aux dépens de celui qui l'écoute.
Non ! les EKANGS ne sont pas des gangsters. Ils ne sont pas non plus un Peuple de receleurs et ne sauraient être le porte-fardeaux de l’enracinement de la culture de la rapine politique de Yaoundé dont la voracité n’a aucun rapport avec la pauvreté endémique au Cameroun.
Le Peuple EKANG mérite mieux que ces gangsters en col blanc qui l'utilisent comme pare-balles pour tirer, seuls, les marrons du feu dévastateur de cette malhonnêteté de haut vol. Ce Peuple Ekang, sous cape pour l'instant, se refuse à voir son image associée à la prolifération des scandales financiers et la pornographie de l’enrichissement par le pouvoir et pour le seul pouvoir.
La Civilisation EKANG ne saurait être représentée par un bloc de glace sans expression.
L’IMMEUBLE DE VERRE « ÉKANG » OU L’EXPRESSION ABSOLUE D’UN NÉANT CULTUREL
Comme ce roi indigène qui livrait aux négriers la crème humaine de son royaume, contre un miroir dans lequel il pouvait se voir, nos kleptocrates tentent de blanchir leurs forfaits dans un palace de verre baptisé ÉKANG. Ils espèrent ainsi qu’ébloui par le mystère de la glace, ce Peuple s’enivrera de son image et défendra leur crime. Quel mauvais goût ! Quel sacrilège !
Le Peuple EKANG est constitué d’hommes de culture qui connaissent la valeur de la pierre, la valeur de ces pierres de nos édifices qui traversent le temps, de ces pierres qui nous parlent et qui, au fil des ans, sont un condensé de notre histoire, de nos richesses culturelles, de notre spiritualité, de notre civilisation.
L’identité EKANG n’est surtout pas dans du verre (cassable) mais bel et bien dans la pierre (précieuse). Ces prédateurs pourront peut-être tromper une partie du Peuple Ékang tout le temps ou une partie du temps. Seulement, il ne saurait tromper tout le Peuple Ékang tout le temps.
Amédée Dimitri TOUKO TOM