Avertissement : une tuerie de masse redoutée, alerte à tout le monde

La Françafrique

Fri, 11 Aug 2023 Source: www.camerounweb.com

L'éternel Iscariot

Bis repetita

C'était pareil en 2011. C'est le même Alassane Ouattara qui, avec la même Union européenne, avait décidé de l'embargo sur les médicaments en Côte d'Ivoire.

On parle beaucoup des civils tués dans les violences pendant la crise ivoirienne de cette année-là. Mais on parle peu de ceux qui ont été indirectement tués dans les hôpitaux, faute de traitements disponibles.

Beaucoup de personnes qui attendaient des dialyses ou même de simples antipaludiques sont ainsi décédées dans les cliniques d'Abidjan, de Bouaké, de Korhogo ou de San Pedro, juste pour que Sa Majesté Ouattara soit installée au pouvoir par la France.

Sarkozy, qui s'apprêtait alors à saigner la Libye de Kadhafi à la fin de la même année, était en quelque sorte en pleine expérimentation de tueries de masse. C'était la répétition générale.

Car pour tout égoïste politique, la vie de milliers de personnes vaut la peine d'être sacrifiée si ça peut servir les intérêts d'un homme.

En 12 mois, il aura donc fait d'une pierre trois coups : 1) empêcher l'émergence du dinar-or prévu par le colonel afin de sortir de la dépendance à l'euro-dollar, 2) empêcher que soit révélée l'aide financière illégale de sa campagne par le guide libyen, 3) offrir la présidence ivoirienne à son fidèle sous-préfet.

Et donc, en 2023, voici notre Ouattara qui remet ça sur le cas du Niger. Une fois encore, il soutient l'embargo alimentaire et l'embargo sur les médicaments, et donc une autre tuerie de masse, encore une fois pour installer un seul et misérable individu : Mohamed Bazoum, dont le peuple ne veut pourtant plus.

Et il va d'ailleurs plus loin en soutenant une intervention militaire dans un pays où la population qu'il désire sauver ne l'a jamais appelé au secours !

Dans la tête d'un colonisé, c'est le colon qui commande. La France et l'Otan veulent pousser les africains à la guerre (et/ou à la mort par pénurie de matériel médical), et notre valet de service est absolument en phase avec ses maîtres.

En 2011, Jean-Pierre Kutwa, l'archevêque d'Abidjan, était personnellement monté au créneau pour l'exhorter à se souvenir « du droit à la santé et du droit à la vie ». Mais le pauvre homme d'église n'avait pas compris que le seul dieu d'un aliéné de la Françafrique, c'est celui qui siège à Paris.

La poubelle de l'histoire t'attend les bras ouverts.Elle te sourira du même sourire macabre, comme elle sourit à ton ami, l'assassin de Sankara que tu héberges sur ton sol.

Claude Wilfried Ekanga

Auteur: www.camerounweb.com